Le Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Éducation Citoyenne (MOJEDEC) a organisé un forum, le vendredi 13 décembre 2024 à Niamey, sur le thème ‘’contribution et aperçu des organisations de jeunesse et des femmes face aux défis de la stabilité, de la cohésion sociale et de la sécurité durant la transition ». Cet événement qui rentre dans le cadre du projet Women Preventing Violent Extremism au Niger, vise à mettre en lumière le rôle des organisations de jeunesse et des organisations féminines dans le renforcement de la stabilité et de la cohésion sociale.
Ce forum, étalé sur trois jours, constitue une plateforme d’échanges pour les participants, leur permettant d’aborder les enjeux de sécurité en discutant des atouts, des lacunes et des opportunités pour impliquer activement les jeunes et les femmes.
Dans son discours de lancement des travaux, la Directrice du Département Prévention et Gestion des Conflits de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, Mme Ramatou Ibrahim Yacouba, a souligné que les jeunes sont les porteurs de nouvelles idées, de solutions innovantes et de visions nouvelles qui peuvent aider à relever les défis de la stabilité et de la sécurité. De plus, a-t-elle dit, ces organisations peuvent être des instruments puissants pour promouvoir la participation des jeunes aux processus politiques, leur offrant ainsi la possibilité de contribuer à l’élaboration de solutions durables pour la société. Les femmes, quant à elles, ont toujours été les gardiennes des valeurs humaines fondamentales, telles que la solidarité, la cohésion et la paix. Dans le cadre des crises, elles jouent un rôle déterminant dans la stabilisation des communautés. « Lorsque les femmes s’engagent dans le processus de paix et de sécurité, nous assistons à des transformations significatives. Leur perspective, leur résilience et leur capacité à rassembler différents groupes, sont cruciales dans la construction d’une société plus juste et plus pacifique. C’est donc à juste titre qu’en matière de paix, de sécurité et de cohésion sociale, la HACP considère que les rôles des jeunes et des femmes ne doivent donc pas seulement être reconnus, mais aussi soutenus, valorisé et renforcés », a-t-elle mentionné. Leur participation active à la construction de la paix et à la consolidation de la cohésion sociale est indispensable car, elles apportent une vision de la société fondée sur l’inclusivité, la justice et la réconciliation.
Pour sa part, la Présidente du MOJEDEC, Mme Alagouma Balkissou Mahamane, a indiqué que le contexte dans lequel nous évoluons aujourd’hui est marqué par des défis complexes et interconnectés. Qu’il s’agisse des tensions sociales, ou des menaces sécuritaires, ces enjeux mettent à l’épreuve les fondations mêmes des communautés. Dans ce cadre, les jeunes et les femmes ne sont pas seulement des victimes des crises, mais aussi des piliers essentiels pour y répondre et y remédier. « Notre association, aux côtés d’autres organisations présentes ici, entreprend des actions concrètes pour relever ces défis. Nous travaillons sur des projets de sensibilisation, des initiatives de médiation et des programmes d’autonomisation des jeunes et des femmes. Ces efforts, bien qu’importants, sont encore insuffisants face à l’ampleur des défis. C’est pourquoi ce forum vise à réfléchir collectivement, à mutualiser nos efforts et à élaborer des stratégies durables pour renforcer notre impact », a-t- elle expliqué.
Auparavant, la chargée de programme Women Preventing Violent Extremism, Mme Alio Barmou Rabiya, a mentionné que les organisations de jeunesse et les femmes jouent un rôle crucial dans le processus. Elles sont non seulement des actrices du changement, mais aussi des leaders capables d’inspirer et de mobiliser leurs communautés. « Leur engagement est essentiel pour construire des ponts entre les différentes parties de notre société et promouvoir un dialogue inclusif », a déclaré Mme Alio Barmou Rabiya.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)