L’électromécanique est un domaine qui requiert à la fois de l’expertise et du courage. Ils sont nombreux les jeunes diplômés ou non, qui pratiquent ce métier pour joindre les deux bouts. C’est le cas de M. Idrissa Saidou Amadou qui, à travers ses compétences acquises sur les bancs et son expérience sur le terrain, a décidé de mettre son savoir-faire au service de la population. Détenteur d’un diplôme en électromécanique obtenu au centre éducatif du musée national, l’entretien des machines n’est plus un secret pour Idrissa Saidou qui a décidé depuis plusieurs années de suivre sa passion. Dans son atelier situé au cœur du marché Lazaret, M. Idrissa Saidou Amadou travaille avec fierté et accueille les clients à bras ouverts. Ce métier est une manière pour le père de famille de joindre les deux bouts et de subvenir aux besoins de sa famille. « Après mes études et mes stages, en 1991, j’ai décidé d’ouvrir un atelier d’électromécanique. Je fais des rembobinages pour les ventilateurs, de l’électrification des bâtiments, des machines et humidificateurs », a-t-il dit.
Dans son atelier, il travaille avec 3 apprenants qui sont à la fois des élèves. « Je travaille avec trois apprentis qui viennent les week-ends ou les jours fériés pour apprendre le métier. Parmi eux, figurent mes propres enfants que j’initie dans le domaine. Depuis l’ouverture de mon atelier à nos jours, j’ai travaillé avec beaucoup d’apprenants qui sont devenus aujourd’hui chefs et ont ouvert leur propre atelier et gagnent bien leur vie », a-t-il confié.
Les prix de ses prestations varient selon le travail effectué sur la machine. « Si c’est pour une révision complète d’un humidificateur, nous le faisons à 5.000 FCFA, par contre si c’est uniquement pour le nettoyage, nous le faisons à 2.500 FCFA. Certaines machines viennent avec la bobine brûlée, ou d’autres pièces qui ne sont plus fonctionnelles, là, on achète le nécessaire pour le rechange », a-t-il indiqué.
Ce métier est selon notre interlocuteur avantageux. « Je remercie Dieu, car c’est avec l’exercice de ce métier que je me suis marié et gère ma famille. Par jour, et pendant cette période de forte chaleur, nous pouvons faire 6 voire 10 réparations. Nous n’avons pas de jour de repos encore moins de férié, nous travaillons tous les jours de la semaine », a-t-il dit fièrement.
A part la révision et réparation des machines M. Idrissa Saidou fait des installations en électricité dans les bâtiments avec ses jeunes apprenants. « Pour les maisons construites en chambre-salon, on peut le faire à 25.000 FCFA, pour celles avec deux chambres-salon à 50.000 FCFA et au-delà, tout dépend du local », a souligné l’entrepreneur.
Cependant, l’atelier de l’entrepreneur rencontre des difficultés qui ne laissent pas indiffèrent. « Notre plus grand souci se sont les coupures d’électricité répétitives et le manque d’outils adéquats, souvent, sur le marché », a conclu M. Idrissa Saidou Amadou.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)