Native de Niamey, titulaire d’un master en Management des Entreprises, Mme Hassana Laouali Yacouba, âgée aujourd’hui de 28 ans, est la promotrice de l’entreprise ‘’ZAHRATY HOUSE’’. Créée en 2019 et située au quartier Banifandou, Zahraty ou fleure en langue arabe est une entreprise sociale qui fait la promotion de l’autonomisation de la femme.
Selon Mme Hassana Laouali Yacouba, l’idée d’entreprendre lui est venue de sa passion de jeunesse, car dit-elle, elles sont nombreuses les femmes veuves, déscolarisées, divorcées qui n’ont pas de sources de revenus. Cette situation fait de ces femmes des personnes vulnérables et dépendantes dans nos communautés. « Depuis 2017, l’idée était en gestation, finalement nous avons testé en 2019 nos produits grâce au prix UA Challenge. Par la suite j’ai opté pour la vente en ligne à travers les réseaux sociaux, la participation aux foires et le bouche à oreilles qui constituent nos principaux canaux de distribution », a-t-elle indiqué.
L’entreprise ‘’Zahraty House’’ confectionne et vend de vêtements et accessoires (broches, serre-têtes, barrettes, ceintures etc…) destinés aux femmes et enfants. Les prix des habits enfants varient entre 5000 à 17500 FCFA ; les accessoires entre 500 à 2000 FCFA. « Nous valorisons le pagne qui est pour nous une identité africaine. Nous évoluons également dans la décoration florale (à partir de 15000 FCFA) ; la vente et l’application du henné naturel. L’entreprise a aussi un salon de coiffure pour femme (soin capillaire, pédicure, manucure, gommage) et avec 20 000 FCFA vous pouvez vous offrir un soin complet », a-t-elle souligné.
Mme Hassana Laouali Yacouba explique que l’entreprise ‘’Zahraty House’’, évolue aussi dans la production d’apéritifs du terroir pour valoriser les produits locaux comme le criquet, l’arachide enrobée, le biscuit chin-chin, le dakouwa. « Ma vision est d’aider ces femmes à évoluer dans plusieurs secteurs d’activités. Pour la gestion de l’entreprise, nous avons une jeune déscolarisée qui m’assiste à temps plein. J’ai des collaboratrices à Niamey et à Maradi. Elles sont cinq couturières, toutes déscolarisées», a-t-elle précisé.
Pour la jeune femme, chacun, peu importe le statut social, peut apporter quelque chose au développement du Niger. « Je crois au potentiel de la femme nigérienne. Mon souhait, c’est de voir à travers Zahraty, une forte participation des femmes nigériennes au développement économique de notre pays », a-t-elle conclu.
Abdoussalam Kabirou Mouha (stagiaire)