Le Premier ministre chef du gouvernement, SE. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé le samedi 30 juillet dernier, dans la salle de banquets, les travaux d’installation du Cadre National du Dialogue Public-Privé (CNDPP). Ce cadre vise à promouvoir le dialogue public-privé afin de contribuer à la recherche des solutions appropriées aux problèmes du secteur privé. En effet, le Cadre National de Dialogue Public-Privé est composé de plusieurs organes dont le Comité National, présidé par le Premier ministre, avec comme vice-président le ministre du Commerce, d’un Comité Technique présidé par le Directeur de Cabinet du Premier ministre, des Comités Régionaux présidés par les Gouverneurs des régions, d’un Secrétariat Permanent dirigé par le Directeur Général de la Promotion du Secteur Privé du Ministère du Commerce, des groupes de travail par thématique peuvent aussi être créés au besoin.
Procédant à l’ouverture des travaux d’installation, le Premier ministre Chef du Gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou a précisé que le Cadre National de Dialogue Public-Privé est une instance d’orientation, de coordination et de suivi du développement du secteur privé au Niger. Le mécanisme de Dialogue Public-Privé, ajoute-il n’est pas un fait nouveau dans notre pays. En effet, indépendamment des cadres sectoriels qui existent entre le secteur public et le secteur privé, le Gouvernement a toujours sollicité le secteur privé afin de trouver de solutions à certains problèmes spécifiques. A titre illustratif, le Chef du Gouvernement a rappelé qu’en mars passé, il avait présidé une rencontre avec les opérateurs économiques afin d’étudier ensemble les voies et moyens pour stabiliser les prix des denrées de première nécessité qui ont connu une nette fluctuation sur les marchés du fait du contexte international marqué par la guerre en Ukraine et bien d’autres facteurs.
Avec la mise en place de ce nouveau cadre, le Premier ministre, président dudit cadre a notifié que l’essentiel des préoccupations du secteur privé sera pris en compte par le Gouvernement. Il s’agit notamment des préoccupations relatives à l’accès au financement, à l’énergie, au transport des marchandises et au commerce. « Un plan d’actions sera élaboré et je veillerai personnellement à la mise en œuvre effective de l’ensemble des actions retenues. Pour ce faire, j’en appelle à l’adhésion de toutes les parties prenantes notamment le secteur privé et les partenaires techniques et financiers dont l’accompagnement ne nous a jamais fait défaut » a déclaré le Chef du Gouvernement ,M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Par ailleurs, le Premier ministre a particulièrement remercié tous les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Gouvernement dans le cadre de la promotion du secteur privé notamment la Délégation de l’Union Européenne.
Il devait en outre rappeler que le Dialogue Public-Privé est un mécanisme institutionnel qui rapproche les acteurs des secteurs public et privé dans le but notamment d’instaurer une confiance mutuelle et de rapprocher les points de vue, afin de jeter les fondements d’une analyse conjointe des problèmes, des politiques et réformes institutionnelles propres pour instaurer un environnement plus sûr pour le développement du secteur privé. En effet, la mise en place d’un cadre de Dialogue Public-Privé, est l’un des moyens les plus sûrs, pour les pouvoirs publics, de prendre connaissance des difficultés rencontrées par le secteur privé afin d’ajuster ses politiques pour en assurer l’essor et le développement. Aussi, à travers la prise en compte des aspirations du secteur privé, le Dialogue Public-Privé est l’un des instruments dont dispose l’Etat pour gagner en crédibilité et asseoir sa réputation d’État, favorable au développement des affaires. Pour le secteur privé, le dialogue public-privé est un moyen efficace lui permettant d’aboutir à l’assainissement de l’environnement des affaires, gage d’un développement durable entrainant la création d’emplois et de richesse, toute chose nécessaire à la réduction de la pauvreté. Le Dialogue Public-Privé est un processus qui nécessite une réelle participation et un engagement de tous les acteurs et cela, de manière continue, a ajouté le Premier ministre président du CNDPP avant de mentionner que l’installation de ce Cadre témoigne à
suffisance l’engagement du Gouvernement à œuvrer dans ce sens. Cet engagement a été déjà affirmé dans les documents de référence de la politique économique et sociale de notre pays à savoir le Programme de Renaissance du Président de la République et la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement. Il s’agit là, des documents qui accordent une place de choix au développement du secteur privé, seul à même de booster la création d’emplois et de richesse. Cette place de choix du secteur privé a été également réaffirmé dans le Plan de Développement Economique et Sociale (PDES 2022-2026) qui met un accent particulier sur l’essor du commerce, l’amélioration du climat des affaires, la promotion des PME, la protection des investissements et le développement industriel.
Auparavant, le représentant de l’Union Européenne M. Sergio P. Gomez a expliqué que cette cérémonie d’installation du cadre national de dialogue public-privé organisé conjointement par le Ministère du Commerce et l’Union Européenne est une initiative à saluer. Selon lui, cette initiative démontre le rôle stratégique qui est assigné au secteur privé en tant que principal levier de création de richesses, d’innovation et d’emplois, mais également en tant que partie prenante importante dans la « Stratégie de développement durable et de croissance inclusive (SDDCI Niger 2035) pour le développement du Niger ».
Le représentant de l’Union Européenne M. Sergio P. Gomez devait préciser que face aux nombreux défis sociaux, économiques et sécuritaires auxquels fait face le gouvernement et le rôle central des entreprises comme levier de croissance, d’investissement et de réduction de la pauvreté, il devenait primordial de refonder le cadre de partenariat entre l’Etat et le secteur privé. Le dialogue public-privé doit se distinguer de la simple consultation, qui consiste essentiellement à recueillir des observations et des opinions de la part des partenaires sociaux. Par le biais d’un engagement commun, l’Etat et le secteur privé doivent identifier les solutions et s’accorder sur les mesures à appliquer pour lever les freins à l’essor d’un secteur privé dynamique et pourvoyeur d’emplois. Il a de cet effet renouvelé l’engagement de l’Union Européenne à accompagner le Gouvernement du Niger dans tout ce processus et d’accorder un intérêt particulier à cette question cruciale des rapports entre secteur public et secteur privé.
A noter que depuis quelques années, le Gouvernement du Niger a entrepris un vaste chantier de mise en œuvre des réformes sur le climat des affaires qui lui a permis de faire des avancées significatives lors des différentes évaluations sur le climat des affaires de la Banque Mondiale sous l’appellation Doing Business. Il s’agit notamment des réformes relatives à la simplification des procédures de création d’entreprises, des facilités en matière de fiscalité et de transactions douanières et aussi en matière de règlement de différends commerciaux, etc.
Abdoul Aziz Ibrahim(onep)