La Première Dame, Mme Bazoum Hadjia Hadiza Mabrouk, marraine de la lutte contre la fistule obstétricale au Niger a procédé le vendredi dernier au lancement de la cérémonie commémorative de la journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale au Centre National de Référence de la Fistule Obstétricale (CNRFO). Le thème retenu pour cette édition est «les droits des femmes sont des droits humains ; nous devons éliminer la fistule obstétricale maintenant». Plusieurs personnalités ont pris part à la cérémonie qui s’est déroulée en présence du ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Mainassara.
A cette occasion, la Première Dame qu’accompagne le ministre en charge de la Santé Publique a procédé d’abord au lancement du camp de chirurgie réparatrice de la fistule avant de visiter le stand des produits confectionnés par les femmes victimes de la fistule obstétricale. Mme Bazoum Hadjia Mabrouk a par la suite procédé à la réception d’un atelier de couture destiné aux femmes fistuleuses qui est offert par l’ONG CODECO. La Première Dame a mis à profit cette occasion pour remettre une importante quantité de vivres, de produits de soins corporels et des pagnes aux femmes victimes de la fistule.
Dans son adresse, la Première Dame Mme Bazoum Hadjia Hadiza Mabrouk a indiqué que la célébration de cette journée vise entre autres à rappeler que des femmes et des filles sont victimes de la fistule obstétricale et souffrent dans leur vie. A cet effet, elle a noté que selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, plus de 2 millions des femmes et des filles souffrent de la fistule dans les pays en développement et ce sont presque 100.000 nouveaux cas qui sont enregistrés chaque année dans le monde. Parlant des causes de la fistule obstétricale, elle a souligné que l’affection survient toujours à la suite d’un accouchement long et difficile en l’absence d’un personnel de santé qualifié et de soins obstétricaux d’urgence comme la césarienne. En plus de la perte permanente des urines et/ou des matières fécales, la fistule a aussi des conséquences psychologiques pour la femme du fait de la stigmatisation, de l’isolement du rejet familial et communautaire. «Ces attitudes sont pourtant contraires aux valeurs de solidarité, de compassion et d’entraide», a notifié la Première Dame.
Mme Bazoum Hadjia Hadiza Mabrouk a mentionné que les femmes et les filles pauvres souvent illettrées et ayant un accès limité aux services de santé sont les plus affectées par cette maladie. «Pourtant, nous savons comment la prévenir, en respectant les droits des filles et des femmes à un meilleur accès aux soins et services en santé de la reproduction» a-t-elle déclaré. La Première Dame a réaffirmé sa volonté de soutenir toutes les initiatives de promotion de la santé de reproduction en général et de lutte et de lutte contre la fistule obstétricale en particulier.
Auparavant, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a relevé les efforts et les actions louables entrepris par le Niger dans le cadre du respect du droit des filles et des femmes en faveur de la lutte contre la fistule génitale. Dr Idi Illiassou Maïnassara a rendu un hommage mérité l’ancienne première dame Dr Lalla Malika Issoufou qui a œuvré pour la lutte contre la fistule Obstétricale à travers la Fondation Tatali Iyali. Dr Idi Illiassou Mainassara a indiqué que grâce aux efforts de plaidoyer qu’elle a menés, il a été mobilisé un million 281 milles 700 dollars pour la réhabilitation et l’extension du Centre National de Référence de la Fistule Obstétricale.
Quant au représentant de l’UNFPA au Niger, M. Ismaila Mbengue, il a déclaré que dans le contexte actuel de la COVID-19, il est important de donner une attention particulière à la prise en charge des femmes victimes des fistules génitales Féminines. Il a, à cet effet, noté qu’en réponse à l’impact de la COVID-19 sur les services de santé maternelle, l’UNFPA, l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive, en collaboration avec d’autres agences comme l’OMS, l’UNICEF ou ONU Femmes, restera engagée dans ses programmes de protection du personnel de santé maternelle, de fourniture de soins de maternité sûrs et efficaces aux femmes et à leurs bébés.
Laouali Souleymane(onep)