Le Médecin-Colonel-major Garba Hakimi livrant son message
Le Niger, à l’instar de la communauté internationale, célèbre ce 10 octobre, la Journée Mondiale de la Santé Mentale sous le thème « l’accès aux services de santé mentale en cas de catastrophe et d’urgence ». En prélude à cette journée, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques, le Médecin-Colonel-major Garba Hakimi, a livré un message dans lequel il a précisé que ce thème revêt une importance particulière pour le pays où les défis sécuritaires, climatiques et sanitaires mettent à rude épreuve la résilience de la population.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques a précisé que, dans ces contextes d’urgence, il ne s’agit pas seulement de sauver des vies sur le plan physique, mais aussi de protéger et de restaurer la santé mentale et le bien-être des individus, en particulier les plus vulnérables ».
La santé mentale, souvent invisible, a dit le ministre, est pourtant au cœur de la reconstruction sociale et communautaire après des épreuves. Un individu traumatisé, une mère endeuillée, un enfant ayant perdu ses repères, un adolescent marqué par la violence : ce sont autant de situations qui exigent une réponse rapide, adaptée et digne.
Le Niger, a-t-il poursuivi, fidèle à ses engagements internationaux, notamment dans le cadre du plan d’action global de l’organisation mondiale de la santé en matière de santé mentale, œuvre à renforcer l’accès aux soins psychologiques dans les situations de crise. « Nous avons compris que sans prise en charge adéquate des traumatismes, il n’y a pas de relèvement durable. La santé mentale est un pilier du développement », a soutenu Médecin Colonel-major Garba Hakimi.
C’est pourquoi, d’après lui, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publiques a entrepris plusieurs réformes et innovations. Il s’agit du renforcement des capacités des agents de santé pour intégrer le soutien psychologique dans la réponse humanitaire et médicale d’urgence ; l’intégration des soins de santé mentale au niveau des soins de santé primaires ; l’ouverture pour la première fois dans l’histoire de notre pays, d’un service spécialisé dédié à la prise en charge des enfants et adolescents souffrant de troubles mentaux. « Cette avancée majeure, témoigne de notre volonté d’assurer une réponse adaptée aux besoins spécifiques des plus jeunes, qui représentent l’avenir de notre nation. Ce service offrira non seulement un accompagnement médical, mais également un soutien psychologique, éducatif et social, afin de favoriser l’inclusion et la réhabilitation », a précisé le ministre.
Il a par ailleurs souligné que l’accès équitable aux services de santé mentale, surtout en cas de catastrophes et d’urgence, est une priorité de santé publique et une responsabilité collective. « Nous devons continuer à briser les tabous, réduire la stigmatisation et mobiliser davantage de ressources humaines et financières pour la santé mentale », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques a, au nom des plus hautes autorités du pays, salué la mobilisation des partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile, ainsi que des professionnels de santé, qui accompagnent l’Etat dans cette noble mission. « En ce jour symbolique, je lance un appel solennel, à renforcer la solidarité nationale et internationale, à intégrer systématiquement la santé mentale dans les politiques et programmes de réponse aux crises, et à faire du bien-être psychologique un droit effectif pour chaque nigérien et chaque nigérienne », a conclu le Médecin Colonel-major Garba Hakimi.
Farida. A. Ibrahim (ONEP)
