Le Niger, à l’instar des autres pays, a célébré, hier mardi 11 juin 2024, la journée de l’enfant africain sous le thème : « L’éducation pour tous les enfants en Afrique, l’heure est venue ». Les festivités entrant dans le cadre de la célébration de cette journée se sont déroulées à l’école des sourds (Hassane Banaba) au quartier couronne nord, commune III de Niamey. L’objectif de cette journée de l’enfant africain est de faire connaître à l’opinion nationale et internationale les problèmes spécifiques liés à l’enfant en vue de susciter une solidarité au plan interne et externe. À cette occasion, une cérémonie présidée par le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, le Médecin Colonel Major Garba Hakimi, a été organisée. Cette année, la commémoration de cette journée coïncide avec la fête de tabaski (le 16 juin), d’où la célébration par avance de l’événement.
Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a rappelé que la Journée de l’Enfant Africain a été instituée en 1991 par l’Assemblée des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’OUA pour permettre à la communauté internationale de se rappeler des événements du 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud, où des centaines d’enfants réclamant de meilleures conditions d’études ont été massacrées par le gouvernement de l’Apartheid. C’est dire que la commémoration de cette journée se veut aussi un cadre de sensibilisation pour promouvoir la protection des droits de l’enfant et encourager les acteurs à prendre des engagements concrets en faveur de la réalisation de leurs droits. Eu égard aux divers problèmes qui minent le système éducatif de notre pays, le Médecin Colonel Major Garba Hakimi, a souligné que ce thème est opportun et cadre parfaitement avec les objectifs poursuivis par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le Gouvernement, sous la conduite éclairée du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, pour apporter des solutions concrètes et durables à cette question. Il a ajouté que le but est de créer un meilleur cadre d’apprentissage dans les écoles et les centres de formation professionnelle, sans distinction, afin de favoriser l’inclusion sociale.
Le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, a également évoqué les mesures que le CNSP et le gouvernement mettent en œuvre pour assurer la sécurité, notamment dans les zones où l’insécurité a contraint les populations à se déplacer, obligeant ainsi les enfants à abandonner leurs écoles et leurs lieux d’apprentissage. Face à cette situation, l’Etat a mis en place des écoles passerelles et de seconde chance ainsi que des centres d’apprentissages professionnels au niveau des sites des déplacés. Le Médecin Colonel Major Garba Hakimi a lancé un appel aux parents, aux communautés et à toutes les structures œuvrant pour la protection des enfants à plus d’engagement et de synergie d’actions afin de contribuer à la réalisation effective des droits des enfants à l’éducation. Il a réitéré sa volonté de tout mettre en œuvre pour assurer une protection sanitaire, éducative et sociale aux enfants.
Pour sa part, la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elizabeth Cherif, a souligné l’importance de cette journée dans le contexte actuel du Niger, marqué par la refondation des institutions depuis le 26 juillet 2023, pour conquérir sa véritable souveraineté. Elle a ajouté que dans cette dynamique de refondation, l’accès à l’éducation est un droit pour tous les enfants et un moyen de participer au développement national. Selon la ministre en charge de l’Education, pour faire de nos enfants de véritables acteurs de développement, il est essentiel de leur fournir une éducation de qualité qui leur permettra de réfléchir aux divers défis que la société affronte et d’y apporter des solutions appropriées.
Quant au représentant du Gouverneur de la région de Niamey, M. Boubacar Soumana, il a expliqué que ‘‘Education pour tous’’ a été lancée en 1990 par l’UNESCO afin d’améliorer l’accès à l’éducation. « À la suite de ces initiatives et de bien d’autres, les gouvernements africains ont pris et continuent de prendre diverses mesures pour réaliser le droit à l’éducation des enfants. Ce qui s’est traduit par une augmentation du nombre d’enfants scolarisés sur tout le continent. Des mesures ont également été prises pour assurer la gratuité de l’enseignement primaire et combler l’écart entre les sexes en matière de scolarisation dans l’enseignement primaire », a-t-il conclu.
Assad Hamadou (ONEP)