A l’instar de la communauté internationale, le Niger célèbre aujourd’hui, 2 février, la journée mondiale des zones humides. A cette occasion, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, a livré un message dans lequel, elle appelle tous les acteurs du secteur public comme privé, la jeunesse et la société civile à se joindre aux efforts entrepris par l’Etat, pour la protection et le développement durable des précieux écosystèmes humides. Le thème retenu pour la célébration de cette journée est : «Revitaliser et restaurer les zones humides dégradées».
Dans son message, la ministre Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a rappelé qu’en ratifiant en 1987, la Convention sur les zones humides d’importance internationale communément appelée Convention de Ramsar, le Niger a fait l’option de participer à l’effort mondial de protection de ces écosystèmes, véritables réservoirs de la biodiversité et riches pourvoyeurs de divers biens et services aux communautés. «Malheureusement, ces zones humides font partie des écosystèmes dont le déclin, la perte et la dégradation sont les plus accentués», a-t-elle souligné. C’est donc à juste titre que cette année, le thème central retenu pour la commémoration de la Journée mondiale des zones humides est ’’Revitaliser et restaurer les zones humides dégradées’’. «Ce thème nous rappelle, opportunément, l’importance d’une bonne restauration de ces zones, afin qu’elles puissent être utilisées de manière rationnelle et durable», a-t-elle indiqué.
La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a en outre rappelé qu’au Niger, quatorze (14) sites sont inscrits comme sites d’importance internationale ou sites Ramsar, couvrant une superficie de 7.534.289 hectares, sites presque tous confrontés aux menaces liées aux pressions anthropiques et aux effets du changement climatique. C’est justement pour faire face à cette situation, a ajouté la ministre, que le Niger s’est doté d’une Politique Nationale sur les Zones Humides assortie d’un plan d’action dont la mise en œuvre demeure une préoccupation pour son département ministériel. «Dans ce cadre, d’importantes actions de lutte contre l’ensablement des cours et plans d’eau, de fixation des dunes pour la préservation des cuvettes et oasis, de lutte contre les plantes aquatiques envahissantes, d’empoissonnement, de contrôle et de régulation des activités de pêche, sont menées sur le terrain. Il s’agit pour nous, à travers la mise en œuvre de ce plan d’actions, de nous inscrire justement, et ce de manière mieux structurée, dans le vaste chantier de restauration et de revitalisation de ces écosystèmes dont l’importance pour nos populations n’est plus à démontrer», a-t-elle souligné.
Pour la ministre de l’Environnement, la protection et l’utilisation durable des énormes potentialités des zones humides figurent au titre des actions à promouvoir pour le renforcement de la résilience des populations dans ce contexte marqué notamment par la persistance et l’aggravation des effets du changement climatique. «C’est pourquoi, les plus hautes autorités de notre pays, au premier rang desquelles SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat et le Premier ministre, M. Ouhoumoudou Mahamadou, accordent une attention toute particulière pour la préservation et la saine utilisation de ces écosystèmes à fort potentiel d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dont notre pays a tant besoin», a-t-elle indiqué avant de souhaiter que chaque citoyen puisse apporter sa pierre à l’édifice pour revitaliser et restaurer les zones humides dégradées de notre pays.
Nafissa Yahaya(Stagiaire)