Les militantes et membres du Mouvement des femmes du Niger pour la paix et l’amour de la patrie (MFNPAP) se sont retrouvées au Palais des congrès de Niamey, hier, à la veille de la journée du 13 mai qui célèbre la fierté, la résilience et la détermination des femmes nigériennes, pour une conférence-débat. Cinq femmes battantes de divers domaines (défense et sécurité, société civile, santé, éducation et droits) ont animé des panels autour du thème central portant sur « Le rôle de la femme nigérienne pour une transition réussie : défis et perspectives ».
Les militantes et membres du Mouvement des femmes du Niger pour la paix et l’amour de la patrie (MFNPAP) ne sont pas restées en marge de la lutte de l’heure, celle de la pleine souveraineté, aux côtés de l’ensemble des organisations civiles qui font corps derrière le CNSP depuis le 26 juillet 2023. Le combat de ces femmes rappelle celui des pionnières du militantisme patriotique de la gente féminine, vaillantes femmes ayant pris part à la marche historique de 1991, où elles ont pu prôner et faire accepter la représentativité de la femme aux instances décisionnelles et dirigeantes, à commencer par leur représentation au comité chargé d’organiser les assises de la Conférence nationale souveraine d’alors. Ce 13 Mai est pour le MFNPAP une journée de restitution des acquis en faveur de la promotion de la femme, de sensibilisation sur le rôle de la femme nigérienne dans la lutte du moment et aussi une occasion de faire entendre certaines préoccupations relatives aux droits des femmes et des enfants.
Le thème de cette année, « Entreprenariat féminin, levier d’un développement durable d’un Niger souverain » cadre parfaitement avec la vision du Mouvement des femmes pour la paix et l’amour de la patrie (MFNPAP) qui a décidé de réfléchir et de communiquer sur le rôle de la femme nigérienne pour une transition réussie. « Pour qu’il y ait développement durable de l’entreprenariat féminin, il faut nécessairement que les femmes s’activent pour une transition réussie car il n’y a pas de développement sans paix », estime la présidente du mouvement, Mme Maazou Hadjara. « Nous savons tous, que les femmes sont les piliers du développement de la nation nigérienne, car investir dans les femmes, c’est investir dans l’essor du pays », a-t-elle expliqué.
Pour le mouvement, une transition réussie suppose entre autres le retour d’une paix durable, une jeunesse consciente, sans drogue, sans alcool et scolarisée, la sauvegarde de l’intégrité territoriale, le développement à la base, le retour à la terre, l’équité et l’égalité. « De la réussite de la transition dépendra le développement de notre pays et de notre souveraineté tant recherchée », a martelé Mme Maazou Hadjara qui exhorte chaque femme, où qu’elle se trouve sur le territoire nigérien, à faire sien le combat du CNSP. « Sœurs nigériennes, faites de ces défis un combat permanent jusqu’à la souveraineté totale de notre pays », a-t-elle lancé.
Par ailleurs, les militantes du MFNPAP saisissent cette opportunité pour sensibiliser et plaider en faveur du rétablissement du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’enfant, « véritable socle institutionnel pour les politiques publiques en faveur des femmes et des enfants lequel contribuera à renforcer notre société et à garantir l’égalité des chances pour toutes et tous ». Le MFNPAP souligne que « ce Ministère est le pivot de la politique d’autonomisation des femmes, sous le label de partenariat féminin ». L’on note à cette journée de conférence débat, la présence de Dr Alfary Djibo Aichata, conseillère du ministre de la Santé Publique, de la population et des affaires sociales, d’une conseillère en communication du Président du CNSP, et du Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Niamey.
Ismaël Chékaré (ONEP)