Le Niger célèbre ce 13 mai, la Journée Nationale de la Femme Nigérienne, instituée en 1992 par décret à la suite de la marche historique des femmes nigériennes pour revendiquer une meilleure représentation au sein de la Commission préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine. C’est l’occasion pour les différentes structures en charge de la promotion de la femme de magnifier la femme nigérienne, avec un cachet particulier à l’évènement,à travers notamment, des activités de sensibilisation, de plaidoyer, de solidarité et de réjouissance. Cette année, la journée est placée sous le thème « Renaissance Féminine au Niger: quelles stratégies pour un développement durable? ».
Dans un message qu’elle a livré pour la circonstance, la ministre en charge de la promotion de la femme, Mme. Alahoury Aminata Zourkaleini a rappelé les avancées enregistrées ces dernières années en matière de promotion du leadership féminin et de participation politique des femmes. Autant d’avancées qui, dit-elle,« méritent d’être consolidées et renforcées ».La ministre Alahoury Aminata Zourkaleini évoque entre autres: l’amélioration de l’accès à des emplois de meilleure qualité pour la femme nigérienne; l’accroissement du leadership des femmes à travers le renforcement de capacités en gestion et en management et l’amélioration de lareprésentation des femmes dans les instances de prise de décision et de participation politique. Ceci, évidemment grâce à plusieurs textes législatifs et règlementaires adoptés par le gouvernement du Niger, ayant permis la mise en œuvre de plusieurs stratégies, initiatives, programmes et projets en faveur de la femme. A titre illustratif, la ministre de la promotion a cité la révision à la hausse et l’adoption en 2019 de la loi instituant le système de quota aux fonctions électives, au Gouvernement et dans l’administration de l’Etat, ce qui a permis d’enregistrer 50 femmes au Parlement à l’issue des élections de 2020 contre 29 à celles de 2016.
Cependant, « la persistance des relations d’inégalités, l’insuffisance d’équité entre les hommes et les femmes constituent encore un frein au développement durable du pays », déplore la ministre Alahoury Aminata Zourkaleini pour qui le défi majeur est d’arriver à faire en sorte que les femmes gèrent des postes décisionnels autant que les hommesafin d’être des véritables actrices de développement de notre pays.Ce qui suppose une forte mobilisation de la part du gouvernent, du parlement, des partenaires techniques et financiers, des réseaux des ONG et associations, des leaders d’opinion, des collectifs des syndicats, des chefs traditionnels et des groupements féminins.
C’est dire qu’avec des stratégies adéquates, la dynamique permettra sans nul doute d’aboutir à des résultats plus éclatants dans le renforcement du pouvoir économique des femmes, dans leur émergence politique et leur participation à toutes les actions de développement.
Ismaël Chékaré(onep)