Parmi les nombreux sports pratiqués au Niger, la boxe fait partie de ceux qui ont fait la renommée du pays. En effet, le Niger a eu des grands boxeurs qui se sont affirmés au plan continental et mondial en offrant au Niger des médailles dont la plus prestigieuse médaille des Jeux Olympiques remportée par Issaka Daboré à Munich en 1972. Cependant, depuis un certain temps, la boxe ne trouve plus ses traces au Niger, elle connait même un recul selon certains acteurs. Mais, le coach Amadou Garba, un des entraineurs ne désespère pas pour autant trop. Lui et les pratiquants comptent sur les nouvelles autorités pour accompagner le noble art en vue d’un nouvel élan car, ce n’est pas le potentiel qui manque.
Le Niger dispose de nombreux sportifs talentueux dans différentes disciplines sportives et qui ne ménagent aucun effort pour faire connaitre le nom du pays dans le domaine du sport. Cela est une réalité incontestable dans plusieurs arts comme le taekwondo avec récemment Alfaga qui a su montrer ses talents au monde entier. Il en est de même dans la boxe. Quand on remonte le temps, personne ne peut nier le célèbre Issaka Daboré et ses semblables qui ont été des champions internationaux. Mais, de nos jours, la boxe semble être dans une sorte de léthargie. D’où l’inquiétude des boxeurs nigériens qui constatent avec peine que leur domaine d’activité est en décadence. A un moment donné, le problème de la boxe au Niger était lié au leadership, la tête de la fédération de boxe. « De nos jours, la boxe n’avance pas comme nous le souhaitons au Niger. Entre temps, le problème était le président de la fédération qui n’a pas pris les choses au sérieux. Ce qui fait que la boxe est dans la léthargie pendant un moment à cause du manque d’organisation dynamique », s’est indigné le coach Amadou Garba. D’une part, la boxe Nigérienne souffre d’une insuffisance d’équipement empêchant aux athlètes de se présenter aux championnats internationaux. C’est l’un des problèmes majeurs qui nuisent à la progression de la boxe au Niger.
L’accompagnement des pouvoirs publics, un impératif
« Nous avons des bons boxeurs. Mais lorsqu’il s’agit de participer à des joutes internationales, c’est tout un problème. Nous n’avons pas les moyens de déplacement, ce qui fait qu’on n’arrive pas à effectuer beaucoup de sorties. Actuellement, il y a un championnat en cours de préparation en Afrique du sud. Notre préoccupation reste et demeure toujours les moyens. Nous n’avons aucune certitude d’y participer », a indiqué l’entraineur Amadou Garba. N’étant pas un sport qui draine du monde au stade chez nous pour générer des revenus, il convient de dire que la boxe nigérienne a besoin de l’accompagnement de l’Etat comme jamais pour garantir son avenir jusqu’aux générations futures parce que le plus grand courage des sportifs ne peut venir que du soutien que leur montre l’Etat. Et cela inspirera les petits enfants en formation à s’intéresser davantage à la boxe. « Nous espérons que les choses fonctionnent bien par la grâce de Dieu et avec l’avènement du nouveau président de la confédération qui est lui-même un ancien boxeur et qui fait de son mieux pour nous accompagner dans ce domaine », a-t-il ajouté.
Le coach déplore l’absence d’un soutien ferme de l’Etat à ce sport.
« Pour cela, nous avons manqué de nombreuses compétitions faute de moyens de déplacement. Et c’est l’Etat qui doit nous accompagner pour la réussite de la boxe au Niger en mettant à notre disposition les moyens nécessaires », a souhaité le coach Amadou Garba. « Il y a beaucoup de jeunes qui sont dans les clubs de boxe et nous sommes en train de les préparer, nous les entrainons pour qu’ils puissent devenir des grands boxeurs dans l’avenir et assurer la relève », a-t-il confié avant d’encourager les jeunes à se former estimant la formation est fondamentale pour s’affirmer dans le domaine. « Moussa Sahabi, l’actuel champion du Niger en boxe, je l’ai bien formé depuis son enfance », confie le coach. Il faut continuer à former des meilleurs pratiquants et faire en sorte que le Niger garde une position importante à l’échelle internationale.
« Maintenant, notre espoir repose sur les nouvelles autorités pour y arriver, nous savons que c’est des militaires et ils connaissent bien la valeur du sport. Nous pensons qu’ils vont beaucoup nous aider. Et de notre côté, nous faisons de notre mieux pour améliorer le sort de la boxe au Niger. Et j’appelle les jeunes à suivre l’exemple et de pratiquer cette discipline avec ambition car, elle est pleine d’avenir », a indiqué le coach Amadou Garba.
Moumouni Amadou Yacouba (Stagiaire)