
Les mouvements des jeunes et des femmes ont joué un rôle essentiel dans la mobilisation sociale pour le soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dans le processus de conquête de la souveraineté de notre pays. Depuis lors de nombreuses organisations ont vu le jour et continuent encore la mobilisation. Ce qui, en soit, est une bonne chose.
Toutefois, le processus dans lequel s’est engagé notre pays implique aussi et surtout l’engagement de tous les citoyens dans le travail et la production pour produire de quoi satisfaire les besoins essentiels des populations dans tous les domaines. C’est pourquoi, il est impératif que cette formidable force de mobilisation se mue en force de production.
C’est ainsi qu’on peut éviter de reprendre les mêmes travers du passé où les politiques ont fait des jeunes ‘’un bétail électoral’’, exclusivement utile en période électorale. Mais, aussitôt les élections finies, la quasi-totalité de ces jeunes sont oubliés. Ceux qui n’avaient aucune occupation, qui n’ont appris aucun métier, se retrouvent dans la rue, livrés au chômage et à toutes les tentations y compris les sirènes des groupes armés terroristes (GAT). L’élite politique avait plus tendance à faire la promotion de ses propres progénitures.
Les rares et chanceux jeunes qui ont été intégrés dans les cercles du pouvoir et de l’argent facile, ont pour beaucoup oublié d’où ils viennent. Ils n’ont rien créé de durable, se contentant de capter les rentes liées à leurs positions éphémères, et faire la fête et narguer les autres jeunes. Ce sont certains d’entre eux qui sont, aujourd’hui, devenus des têtes de pont de l’impérialisme et des alliés objectifs des GAT. Beaucoup d’entre eux se sont lancés dans une campagne de désinformation et d’intoxication savamment élaborée par des officines obscures pour dénigrer notre pays et discréditer ses dirigeants.
D’autres n’hésitent pas à servir de plateforme à la propagande terroriste diffusant en continu, des images et des informations tendant à saper le moral de nos soldats et à créer le doute ou la peur dans l’esprit de la population.
Le processus de refondation engagé par le CNSP, doit aussi contribuer à produire un nouveau type de citoyens, plus productifs, plus attachés au devenir collectif, plus conscients du destin commun, plus loyaux à la Patrie plutôt qu’à un mentor, à un régime ou à des intérêts personnels immédiats.
Cela passe par la valorisation du travail productif. D’où l’impérieuse nécessité pour le CNSP de créer les conditions de transformation de cette force de mobilisation en une véritable force de production dans les principaux secteurs de notre économie, notamment l’agriculture, l’élevage, la transformation agroalimentaire et l’entrepreneuriat. Le potentiel y est, la volonté aussi probablement. Il reste à mettre les moyens nécessaires pour déployer l’exceptionnel talent de notre jeunesse.
Siradji Sanda (ONEP)