
Longtemps scrutée par les radars des milieux des férus du ballon rond africain, la nouvelle du report du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2024 est finalement tombée cette semaine. Et c’est l’instance faîtière du football continental qui l’a, elle-même, annoncée. En effet, dans une note publiée mardi dernier, la Confédération Africaine de Football a acté le report du CHAN 2024 pour le mois d’août prochain alors qu’il était initialement prévu, du 1er au 28 février 2025. Ce report est sous-tendu par des motivations techniques. Les experts de la CAF mettent en avant le fait qu’il faut plus de temps pour que les infrastructures et les installations sportives soient à même d’accueillir, avec succès, un Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) au Kenya, en Tanzanie, et en Ouganda. Même si pour l’instant tous les responsables des équipes nationales qualifiées ne le disent pas tout haut, ce report est du pain béni pour nombre de formations qui peinent à boucler leur préparation du CHAN. On se souvient qu’au mois de septembre dernier l’Algérie, puis la Tunisie et l’Egypte avaient annoncé leur décision de ne pas prendre part au CHAN 2024. Quatre mois plus tard, à la faveur du rehaussement par la CAF de 75% de la cagnotte du champion, les Pharaons ont fait machine arrière en reconsidérant leur position. Mais il demeure certain que ce rétropédalage des Pharaons qui intervient à la veille de la tenue de l’événement conformément à l’ancien agenda n’a pas permis à l’équipe de se mettre en ordre de bataille, pour une belle prestation au CHAN. Il est indéniable que le report vient mettre du baume au cœur de l’encadrement technique de toutes les équipes qualifiées. Pour le Mena A’ qui sera de la randonnée du Kenya, de la Tanzanie, et de l’Ouganda en août prochain, c’est le prélude d’une bonne préparation. Depuis la qualification arrachée contre les Eperviers togolais, l’entraineur Harouna Doulla a longtemps épilogué sur l’importance du facteur temps qui représente un défi majeur dans le processus de préparation pour la phase finale. Ces sept mois de sursis permettront sans aucun doute de mettre en place un solide plan de préparation du Mena A’, et même d’envisager une bonne participation du Niger à ce rendez-vous continental. Après le Soudan en 2011, le Rwanda en 2016, le Cameroun en 2020, et l’Algérie en 2022, le Mena sera à sa 5è participation. Une participation synonyme d’âge de maturité. A Wad-Madani et à Khartoum en 2011, l’équipe nationale A’ a atteint les quarts de finales. Après le passage à vide de Kigali et de Douala, le Mena a hissé la barre un peu plus haut à Oran en atteignant les demi-finales. Cette année, le Mena est en droit de viser la finale, et le trophée continental. Mais pour que cela se concrétise, l’équipe, comme l’a dit la FENIFOOT, a besoin du soutien du peuple nigérien, et des hautes autorités du pays. Bonne chance au Mena !
Oumarou Moussa(onep)