Les agissements de ce journaliste de France 24 ne pouvaient pas passer inaperçus pour les autorités judiciaires de l’Alliance des Etats du Sahel, et même d’ailleurs pour les professionnels des médias.
En effet, le jour de l’attaque terroriste à Bamako, le ‘’spécialiste du terrorisme’’ (là alors dans tous les sens de cette expression), s’est répandu, comme d’habitude, sur le plateau de cette chaine de propagande au service du Quai D’Orsay pour débiter des commentaires sans aucune retenue. Ce chroniqueur du terrorisme va jusqu’à annoncer qu’il est en contact direct (avec qui ?) au moment des événements, décrivant avec une incroyable précision et des détails à la fois troublants et inimaginables, les cibles des terroristes, les positions du commando terroriste et les dégâts occasionnés. C’est à se demander si Wassim Nasr ne se trouvait pas au moment des faits dans le poste de commandement de l’opération terroriste ayant visé Bamako.
Pourtant, il faut rappeler qu’il y a eu des attentats terroristes en France. Mais, ce journaliste n’a pas fait des commentaires sur le même ton, avec la même méprise sur l’attaque de Charlie Hebdo, du Bataclan à Paris, du Stade de France ou celle de Nice !
Mieux, ce ‘’spécialiste du terrorisme’’ n’a jamais fait cas des prouesses des Forces de Défense et de Sécurité des pays de l’AES qui repoussent et matent presque au quotidien, les hordes terroristes sponsorisées, minutieusement entrainées, équipées et renseignées, puis lâchées sur nos pays.
Cette dernière sortie de Wassim Nasr finit de nous convaincre que son média et lui font partie de la machine de guerre informationnelle mise en branle par les ennemis de nos pays dans l’espoir de discréditer nos Etats, y compris en se coalisant avec les groupes armés terroristes et en leur offrant des puissants canaux de propagande.
C’est pourquoi, l’ouverture de l’enquête judiciaire par les pôles judiciaires spécialisés de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée des trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel sur les agissements de ce ‘’con-frère’’, aura le mérite d’interpeller la responsabilité des journalistes occidentaux sérieux qui traitent de ce sujet en Afrique.
Il est évident que la posture actuelle de la France au Sahel est une question de survie. Mais cela justifie-t-il pour autant que des journalistes s’associent à des actes de promotion, d’apologie et même de soutien au terrorisme ?
Siradji Sanda (ONEP)