Les activités entrant dans le cadre de la Semaine africaine de l’industrialisation ont été lancées le 20 novembre 2022 au Palais du 29 juillet de Niamey. Le lancement de ces activités couplées à celles du 1er Sommet des femmes africaines transformatrices a été donné par la ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des jeunes, Mme Salamatou Gourouza Magagi. Outre les autorités nationales, la cérémonie a enregistré la présence des institutions régionales, continentales internationales telles la Commission de l’Union Africaine, l’ONUDI, la CEA, l’AUDA-NEPAD, la BADEA.
Célébrée le 20 novembre de chaque année (ce depuis 1989), la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique a pour objectif de faire du continent le prochain grand centre manufacturier du monde et ce de manière durable et inclusive. Au cours de ce sommet, toutes les questions essentielles en lien avec l’industrialisation à travers des échanges seront examinées. Aussi, des débats sur plusieurs thématiques dont celle relative aux petites et moyennes entreprises et industries dirigées par les jeunes et les femmes seront engagés tout au long de la semaine.
Plusieurs activités sont annoncées au programme de cette semaine notamment des panels sur diverses thématiques en lien avec l’industrialisation de l’Afrique, l’entreprenariat des jeunes et des femmes, les défis du moment (sécurité, environnement, etc.) ainsi que des expositions ventes de produits transformés par les femmes africaines.
Lors du lancement des activités de cette Semaine, un accent particulier a été mis sur l’importance de la transformation pour une industrialisation inclusive de l’Afrique. En effet, pour la ministre de l’Industrie et de l’entreprenariat des jeunes, le développement économique des pays doit forcément passer par l’industrialisation du continent. Elle a ensuite souligné que l’Afrique regorge de beaucoup d’avantages compétitifs que les autres continents n’ont pas. «Toutes ces ressources sont disponibles, nous devons seulement conjuguer nos efforts au niveau de l’Afrique pour que cette industrialisation inclusive soit une réalité. Nous n’avons même pas le choix, il y va de notre survie», a déclaré Mme Salamatou Gourouza Magagi.
Aussi, le meilleur moyen de parvenir à une accélération industrielle du continent est de développer la transformation et les exportations de produits manufacturés. Ainsi, le sommet des femmes africaines transformatrices constitue une belle opportunité de présenter la situation globale de la transformation des produits africains et de mettre en exergue la contribution importante des femmes dans ce processus.
Le lancement de cette semaine de l’industrialisation et du sommet des femmes africaines transformatrices a été également marqué par l’intervention de plusieurs invités qui ont su, par des mots pertinents, encourager la femme africaine à œuvrer davantage dans la transformation pour une émergence sans faille de l’Afrique. Et comme l’a si bien souligné, la représentante de l’AUDA-NEPAD, «l’Afrique est un continent qui regorge d’opportunités de croissance et d’innovation. Le continent africain a la chance de disposer d’une richesse, de ressources et de la croissance démographique la plus rapide au monde, ce qui lui permet de disposer à la fois d’une source de capital humain et d’un marché intérieur en expansion. Pour réaliser pleinement le potentiel du continent, il faut reconnaitre les domaines où il reste encore du travail et relever de front les défis», a souligné la représentante du NEPAD.
Cette semaine de l’industrialisation va donc accélérer l’élan et engager conjointement les pays dans des actions audacieuses en faveur de l’industrialisation accélérée de l’Afrique. Pour ce qui est du Niger, la ministre Mme Gourouza Salamatou Magagi a soutenu que l’industrialisation ne sera plus un vain mot mais une réalité. Elle a annoncé que dès 2023, la première zone industrielle verra le jour à Niamey.
Pour, Mme Arzika Rabiatou Mamadou, une des initiatrices du sommet des femmes africaines transformatrices, la contribution des femmes transformatrices aux économies n’est plus à démontrer. Et l’un des objectifs de ce sommet est de faire le plaidoyer en faveur d’un soutien ferme des Etats aux femmes transformatrices pour une meilleure contribution des femmes au développement de leurs pays.
Par Rahila Tagou(onep)