Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, PhD, Mamoudou Djibo, a procédé hier matin, au CES Gawèye, commune V de Niamey, au lancement des épreuves écrites du baccalauréat, session 2021. Cette année, ce sont 82 134 candidats, dont 37,39% de filles, pour les différentes séries et spécialités du baccalauréat secondaire, du baccalauréat technique et du baccalauréat professionnel, répartis dans 197 centres, qui se lancent ainsi à la quête du premier diplôme universitaire. Le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur était accompagné notamment des autorités régionales et celles de la ville de Niamey, du vice-président de la Haute Autorité de lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), du Directeur de l’Office du Baccalauréat du Niger (OBN) et plusieurs acteurs intervenant dans le secteur.
Peu après l’ouverture de l’enveloppe scellée contenant la 1ère épreuve de cet examen et la distribution des copies, le ministre de l’Enseignement Supérieur a exprimé sa satisfaction pour le bon démarrage du baccalauréat, session 2021. Il a salué le concours de tous à savoir les plus hautes autorités, les syndicats des enseignants du secondaire et du supérieur et la HALCIA dans l’organisation de cet examen. PhD Mamoudou Djibo a émis le vœu que cet examen soit propre. « Un examen qui doit refléter la situation de notre système éducatif. Ce dernier nécessite un diagnostic qui permettra de trouver les maux qui le minent afin d’apporter de solutions idoines », a-t-il déclaré. « Nous avons souhaité démarrer un mandat avec des nigériens propres qui auront la responsabilité de gérer notre pays. Si nous formons des voleurs, ces derniers viendront nous diriger. Or nous ne voulons pas que notre société soit corrompue », a lancé PhD, Mamoudou Djibo.
Exprimant les attentes de la Haute Autorité de lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées, le vice-président de la HALCIA a averti M. Salissou Oubandoma a dit que si la HALCIA s’est impliquée dans l’organisation des examens dans notre pays, c’est pour permettre au Niger d’organiser un bac propre. « Nous l’avons fait il y a quelques jours avec les examens du BEPC malheureusement nous avons mis la main sur plusieurs individus sur des cas de fraude et les investigations sont en cours pour déterminer s’il y a eu corruption », a-t-il déclaré. Le vice-président de la HALCIA, que ceux qui seront tentés de s’évertuer à ce jeu sachent qu’ils peuvent être dénoncés même par leurs voisins. « L’objectif de ce travail de la HALCIA, c’est le retour à la normale, c’est-à-dire à la crédibilité de nos examens et diplômes », a-t-il expliqué. Dans les années antérieures, « nos diplômes sont convoités mais ces dernières années avec le phénomène de baisse de niveau et bien d’autres facteurs notre système éducatif est en train de s’engloutir », a-t-il déclaré. « Si la situation persiste aucun de nos diplômes n’aura de la valeur et c’est l’image de notre pays qui sera écornée », a prévenu le vice-président de la HALCIA.
Pour rappel, à la veille de cet examen, le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur a livré un message dans lequel il a invité tous les candidats de s’abstenir de toute forme de fraude, de ne croire à aucun vendeur d’illusion et de ne compter sur eux-mêmes. Notons que l’évolution de l’effectif des candidats au baccalauréat est particulièrement illustrative d’une tendance haussière : 15 833 en 2010, 38 042 en 2015, 72 763 en 2020 et 82 134 cette année.
Mamane Abdoulaye(onep)