L’autonomisation des jeunes est l’une des grandes préoccupations des autorités nigériennes pour laquelle plusieurs partenaires accompagnent l’Etat du Niger pour relever les défis liés au chômage des jeunes. C’est dans cette optique que l’USAID a financé à travers Mercy Corps un programme dit « Youth Connect/ Sa’a Matassa » pour un coût global de 19,6 milliards FCFA au profit de près de 65.000 jeunes. Le lancement dudit projet s’est déroulé hier matin à Niamey, sous les auspices du ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman en présence des représentants de l’USAID et de plusieurs acteurs concernés.
Exécuté dans les régions de Diffa, de Maradi et de Tillaberi pour une période de 5 ans (2020-2025), le projet ‘’Youth Connect/Sa’a Matassa’’ vise à renforcer les compétences et les capacités des jeunes sur les opportunités du marché ; à établir de meilleurs liens entre les opportunités et les réseaux économiques ; à créer un cadre de participation effective des jeunes à la gouvernance, etc. D’ores et déjà, plusieurs jeunes des régions de Maradi et de
Tillaberi ont bénéficié de formations dans divers domaines, grâce à Youth Connect/Sa’a Matassa.
En procédant au lancement du projet, le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire a, au nom du Gouvernement nigérien et des populations bénéficiaires, remercié l’USAID pour l’accompagnement que cette institution apporte au Niger dans l’amélioration des conditions de vie des populations. M. Maman Ibrahim Mahaman a précisé que c’est partant d’un diagnostic ayant mis en exergue l’écart entre les besoins du marché, les aspirations des jeunes et les offres de formation, que l’ONG Mercy Corps a élaboré le projet Sa’a Matassa que l’USAID a bien voulu financer pour répondre à cette problématique. «En effet, l’USAID n’a cessé d’accompagner l’Etat du Niger dans la recherche des solutions durables aux problèmes de développement. Cet accompagnement multiforme se traduit par des actions à
travers plusieurs projets et programmes de développement», a expliqué le ministre Maman Ibrahim Mahaman.
Auparavant, la représentante de l’USAID, Mme Grace Lang a rappelé que le peuple américain s’est engagé à travailler aux côtés du gouvernement du Niger pour augmenter les opportunités économiques pour les jeunes et renforcer leur résilience. Selon Mme Grace Lang le projet Youth Connect est le produit d’une initiative plus large qui vise explicitement et intentionnellement à concevoir des programmes à la croisée de la lutte contre l’extrémisme violent et de la résilience. «Nous tous, ici, faisons le pari d’un avenir meilleur. Nous choisissons d’apporter un soutien adapté et inclusif aux besoins des jeunes du Niger. Ce programme aidera plus de 48 000 jeunes, il facilitera leur accès aux opportunités
économiques grâce à une formation technique personnalisée, à la mise en relation avec des structures de financement et à un meilleur accès aux marchés», a-t-elle assuré.
Après un exposé sur Youth Connect présenté par
Dr. Nivo Ranaivoarivelo, Chef de projet Youth Connect/Sa’a Matasa, des jeunes bénéficiaires venus de Maradi et de Tillaberi pour la circonstance ont pris la parole pour témoigner sur l’opportunité que présente ce projet pour les jeunes. Aboubacar Issoufou est venu de Tessaoua, région de Maradi. «Je fais partie des jeunes qui ont bénéficié des formations dans le cadre de la mise en œuvre de Youth Connect/Sa’a Matasa. Bien avant ce projet je reparais les téléphones dans le hasard. Mais depuis que j’ai bénéficié de ce projet, je suis devenu un réparateur professionnel et je tire le maximum de profit. Aujourd’hui grâce cette formation j’ai déjà formé d’autres jeunes qui trouvent leur compte aussi dans ce métier», a témoigné Aboubacar Issoufou.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)