
Un stand des transformatrices d’arachide
De nombreuses femmes artisanes, transformatrices et des jeunes ayant bénéficié des formations dispensées par le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage, Fonds d’Etat (FAFPA-FE) participent à la 13è édition du Salon de l’Artisanat pour la Femme (SAFEM), qui se tient du 06 au 15 décembre 2024 à Niamey. Ils ont été appuyés par le FAFPA pour leur convoyage à Niamey ainsi que la location des stands. Ainsi, avec huit (8) groupes de deux personnes représentant les 8 régions du Niger, le FAFPA met en lumière le savoir-faire et le professionnalisme de ses bénéficiaires.
Ayant pour mission générale de contribuer à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’enseignement et de formation technique et professionnelle, le FAFPA-FE permet aux femmes et aux jeunes, déscolarisés ou non scolarisés, de s’améliorer dans le métier qu’ils ont choisi pour les aider à entrer dans la vie socio-économique. Cela se fait à travers deux mécanismes : l’auto-emploi et l’emploi salarié. Cependant, le FAFPA-FE a dépassé sa ligne de limite au profit de ses bénéficiaires. Il va au-delà en assurant le suivi post-formation et en aidant les bénéficiaires à vendre ce qu’ils ont produit. C’est ce qui justifie leur décision, selon M. Mama Tassiou, Chef de Département des Etudes, Programmation, Informatique et Communication du FAFPA-FE.
Cette participation au SAFEM, qui est une première pour le FAFPA-FE, précise M. Mama Tassiou, vise à démontrer l’impact concret de la formation et de l’accompagnement offerts par l’institution. En mettant en avant la diversité et la qualité des produits artisanaux de ses bénéficiaires, le FAFPA-FE cherche à souligner leur capacité à contribuer, de manière significative, à l’économie locale et nationale. Chaque groupe de bénéficiaires présente des produits variés allant de la transformation agroalimentaire à la création de machines facilitant les pratiques agricoles et pastorales.

Programmation, Informatique et Communication du FAFPA-FE
« Nous avons au total 16 participants qui ont été invités à venir présenter leurs produits dans le cadre de l’autonomisation des femmes, avec 2 personnes de chaque région. Les stands, le transport, l’alimentation, bref une prise en charge complète par le fonds », a confié le responsable des études au FAFPA. Cette présence au SAFEM, poursuit M. Mama Tassiou, permet également aux artisans de renforcer leur réseau professionnel, de partager leurs expériences et d’explorer de nouvelles opportunités de marché. Le FAFPA s’engage à soutenir ses bénéficiaires non seulement pendant la formation, mais aussi dans leurs efforts de commercialisation, assurant ainsi une intégration réussie dans le tissu socio-économique du pays.
Des bénéficiaires comblés
Dans leurs témoignages, les bénéficiaires de l’appui du FAFPA expriment leurs remerciements à l’endroit du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage, Fonds d’Etat (FAFPA-FE), tout en soulignant en quoi le fonds leur a été utile.
Parmi ces bénéficiaires, Mme Hamidou Kadi Yarou, présidente du réseau des femmes entrepreneurs dans l’agroalimentaire basé à Dosso, et Mme Salamatou Issoufou, présidente de Sawki Agro à Zinder.

Mme Hamidou Kadi Yarou est une retraitée qui dirige un réseau spécialisé dans la transformation de l’arachide pour obtenir divers produits comme la pâte, l’huile et le tourteau d’arachide. « À mes débuts dans cette activité, j’utilisais des techniques archaïques qui prenaient beaucoup de temps et produisaient peu. Mais avec l’arrivée du FAFPA, mon entreprise a pris son envol. Avec les nombreux apprentis que j’ai formés, notre production a augmenté significativement. Grâce au FAFPA, nous avons même eu l’occasion de participer à la 17ème édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) au Burkina-Faso », a-t-elle expliqué avec fierté.

Salamatou Issoufou, présidente de Sawki Agro, s’est quant à elle exprimée en ces termes : « Notre spécialité est la transformation du niébé, qui est disponible en grande quantité dans notre pays. Nous le transformons en pates alimentaires, en couscous, en poudre pour diverses recettes locales, etc. En faisant cela, nous encourageons la consommation locale et diversifions l’utilisation d’une seule céréale en plusieurs recettes. Tout cela, faut-il le souligner, c’est grâce à l’aide du FAFPA, car auparavant, nous nous contentions de la poudre », a ajouté la responsable de Sawki Agro.

Les participantes, toutes évoluant dans leurs régions respectives, se spécialisent dans la transformation des produits locaux ou dans la conception de matériel nécessaire pour leurs activités.
Bachir Djibo (stagiaire)