Zinder est l’une des villes importantes du Niger où le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a bénéficié d’une adhésion populaire sans précèdent. Depuis le 26 juillet 2023, la population de la région organise diverses activités de soutien au CNSP, notamment des marches, des déclarations, des contributions au FSSP, des prières collectives, etc. Pour couronner toutes ces actions, la région a accueilli du 7 au 9 mars 2024, un tournoi de lutte traditionnelle en l’honneur du Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdouramane Tiani. Dans cette interview, le premier responsable de la région fait le point sur les efforts consentis par le CNSP au profit de la population.
L’une des principales causes de la prise de pouvoir par le CNSP est la dégradation de la situation sécuritaire ayant affecté plusieurs régions de notre pays. Aujourd’hui, grâce aux efforts des autorités militaires, on, constate une amélioration progressive de la situation sécuritaire à tous les niveaux. Comment se présente celle-ci au niveau de votre région, M. le Gouverneur ?
J’aimerais vous dire que l’avènement du 26 juillet 2023 était une aubaine pour le Niger. Ces événements ont eu lieu le 26 juillet et les gouverneurs ont été nommés de 2 août 2023. Aussitôt nommés le Président du CNSP nous a instruit de rejoindre nos régions. En ce qui me concerne, nous avons pris fonction le 8 août 2023. Effectivement à notre arrivée c’est une situation pareille à celle des autres régions que nous avons trouvée. La région avait des préoccupations sécuritaire, politique, parce que les gens étaient divisés sur la base de leur appartenance politique. Ces divergences constituaient des sources de mésententes, des critiques, des zizanies et même des bagarres. Il y avait aussi le commerce qui n’était pas très bien mené étant entendu qu’il y a des règlements de compte qui était menés. Juste après notre prise de fonction, nous avons appelé la population pour la sensibiliser d’abord sur les raisons des événements du 26 juillet. Nous lui avons rappelé la suspension des partis politiques et que nous devons tous regarder dans la même direction pour pouvoir ramener la paix, la sécurité, la richesse et le développement de notre région. Et cela est possible quand nous parlons le même langage. Et Dieu merci, progressivement nous avons eu une convergence plus ou moins totale de la population de Zinder aux idéaux CNSP.
Du point de vue sécuritaire, je puis vous rassurer qu’aujourd’hui Zinder est l’une des régions qui est en paix. C’est un effort à féliciter et à mettre à l’actif du CNSP qui a mis les moyens pour assurer les différentes patrouilles dans la région. Aujourd’hui vous pouvez aller et revenir dans la région sans pour autant vous inquiéter. Nous effectuons des opérations de patrouilles régulières et des actions civilo-millitaires sur l’ensemble des départements de la région où nous saisissons l’occasion pour appeler la population à collaborer, à dénoncer les comportements suspects afin de garantir la sécurité de nos laborieuses populations.
Depuis votre arrivée à Zinder, vous êtes à pieds d’œuvre pour ancrer les idéaux du CNSP dans votre zone administrative. Quelle est votre démarche pour ce Niger nouveau prôné, en tant que premier responsable du CNSP dans la région ?
Comme je l’ai dit, le Président du CNSP SE, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani nous a investis d’une mission. Avant notre prise de fonction, il nous a réunis pour nous rappeler les points sur lesquels nous devons mettre l’accent pour pouvoir relever les défis de bonne gouvernance, la considération sociale, la gestion judicieuse des moyens financiers et humains, la sensibilisation de la population pour que chacun puisse s’imprégner des raisons pour lesquelles le CNSP a pris le pouvoir. A notre arrivée nous avons entrepris des actions conformément aux instructions du Président du CNSP. C’est ainsi que nous avons eu à initier des rencontres avec toutes les couches socio-professionnelles de la région afin de les entretenir sur les tenants et les aboutissants des actions du CNSP et les objectifs assignés pour la reconquête de la souveraineté nationale. Nous avons suffisamment sensibilisé et édifié les populations par rapport aux missions du CNSP pour l’intérêt de notre pays.
A l’issue de toutes ces rencontres, les gens se sont subitement mobilisés pour soutenir les autorités militaires d’abord à travers des meetings dans la ville de Zinder, dans les chefs-lieux des départements et communes jusqu’au niveau des villages pour marquer leur adhésion totale aux idéaux du CNSP. Ils ont ensuite procédé à des prières tous azimuts, des prières collectives et individuelles, les Qunut, les séances de lectures du Saint Coran dans la région. Il y a aussi le soutien en nature et en espèce pour accompagner le CNSP à travers le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie.
A tout point de vue, vos efforts sont en train de porter leurs fruits, en témoignent les multiples soutiens sous diverses formes dont bénéficie le CNSP à Zinder. Quel est le niveau d’adhésion et d’engagement de la population du Damagaram à accompagner les autorités de la transition dans leur noble et exaltant combat ?
Je vais vous dire que la population de Damagaram s’est fortement mobilisée. Le niveau d’adhésion de la population peut aller au-delà de 95 %. L’essentiel, la grande partie de la population est pour les actions du CNSP, parce que nous recevons régulièrement des témoignages sur les bonnes actions que nous avons posées en tant que Gouverneur au nom du CNSP. La plupart de nos actions sont acceptées et ovationnées par la population. C’est vraiment une satisfaction totale pour nous. La preuve vous avez vu la région de Zinder vient d’organiser un tournoi dédié au président du CNSP. Rien qu’à travers ce tournoi, on peut se faire une idée du niveau d’engouement de la population. En l’espace de 10 jours, nous avions non seulement mobilisé toutes les parties prenantes mais aussi remis en état toutes les infrastructures pour que ce tournoi soit une réussite. Vous avez vu comment les gens remplissaient l’arène pour dire que c’est la coupe de leur Président et il faudrait qu’ils viennent témoigner de leur adhésion et témoigner de la considération qu’ils ont vis-à-vis du Président du CNSP.
Après l’avènement du CNSP, les institutions régionales ont pris des sanctions contre le Niger. Ces sanctions ont engendré la vie chère, des mesures ont été prises au plus haut sommet pour fixer les prix des produits de première nécessité, notamment le riz. Avez-vous un plan ou un programme d’accompagnement pour soulager la population au niveau de la région ?
C’est vrai que Zinder partage une longue frontière avec plusieurs Etats fédérés de la République Fédérale du Nigéria, mais à Zinder la situation a été modérée. Nous n’avons senti aucun impact. Nonobstant la fermeture des frontières, les produits de première nécessité sont accessibles aux populations. Et ici, nous avions pris beaucoup d’initiatives pour accompagner la population et atténuer la situation. Nous avons également réuni tous les opérateurs économiques de la région pour leur dire de se conformer au contexte et d’éviter les spéculations sur les marchés. Nous avons mis les services compétents à contribution afin de sensibiliser les commerçants et les amener à respecter les mesures. Dieu merci, cette sensibilisation a porté ses fruits, car il n’y a pas eu de flambée exponentielle des produits dans la région de Zinder même dans les départements les plus éloignés, car les opérateurs nous ont compris.
Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des populations pour renforcer l’engagement du Président du CNSP, Chef de l’Etat qui consiste à garantir la souveraineté de notre pays sur tous les plans ?
A chaque occasion qui se présente, nous appelons la population à rester debout, car chercher la souveraineté n’est pas une petite affaire. Il faudrait que nous nous investissions et travaillions ardemment pour pouvoir quitter le camp de ceux qui importent tout. Dans ce sens, nous avons initié un programme de sensibilisation pour pouvoir amener les opérateurs économiques à s’ériger en des grands producteurs dans la région. Nous avons déjà un modèle dans la région : aujourd’hui à Magaria, nous avons des producteurs qui ont leur propre marque de riz. Ils exploitent plus de 100 hectares où ils cultivent le riz, la canne à sucre, le manioc, le maïs, etc. Et à un moment, nous avons dit à tous les grands commerçants-importateurs de s’investir, nous avons suffisamment de ressources en terres et en eaux. Notre région est dotée d’une terre très fertile et de ressources en eau très importantes où nous pouvons cultiver du riz comme au bord du fleuve Niger. Nous pouvons produire suffisamment tout ce dont on a besoin jusqu’à ce que nous puissions exporter vers d’autres contrées.
Dans le cadre, du programme d’intensification des cultures de contre-saison du Président du CNSP, Chef de l’Etat pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, nous avions reçu des missions du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage. Nous avions déjà recensé plus de 14 sites qui seront aménagés au profit des populations pour pouvoir assurer la production des denrées de première nécessité. Du point de vue des autres activités notamment le commerce, l’artisanat, la formation professionnelle, nous avions passé pratiquement dans toutes les écoles pour donner du tonus à la formation professionnelle parce que les jeunes constituent l’avenir de ce pays. Au niveau de la région, nous avons pris toutes les dispositions pour être régulièrement avec la population, les commerçants, les producteurs, les jeunes, etc. pour que chacun dans ses sphères de responsabilité puisse tenir le cap et travailler pour l’intérêt général de notre région et l’intérêt global du Niger.
Abdoul-Aziz Ibrahim (ONEP), Envoyé spécial