Les accidents de la circulation routière représentent un défi majeur pour le développement, à l’échelle mondiale, et dans toutes les dimensions. Un accident est généralement considéré comme un événement inattendu causant des dégâts corporels ou matériels. Au Niger, ces accidents ont des conséquences graves, entraînant des pertes économiques considérables pour les victimes, la société, et le pays dans son ensemble. Selon le Service de Constat des Accidents de la Circulation (SCAC) de la ville de Niamey, 5124 cas d’accidents de la circulation routière sont enregistrés à Niamey entre le 1er janvier et le 31 Octobre 2024.
Ces accidents engendrent des pertes en vies humaines, mais aussi des pertes liées aux coûts des traitements pour les personnes blessées, ainsi que la perte de productivité pour celles qui restent handicapées. A cela, il faut aussi ajouter l’impact sur les familles qui doivent interrompre leurs activités afin de s’occuper des blessés. En 2023, le Niger a occupé la 20è place dans le classement des pays africains les plus touchés par les accidents de la circulation routière.
Selon le responsable du Service de Constat des Accidents de la Circulation de la ville de Niamey, le Commissaire de Police Sala Elhadji Koudou, les statistiques des accidents enregistrés du 1er janvier au 31 Octobre 2024 sont alarmants : 5. 124 cas d’accidents, ayant fait 3 398 victimes, dont 2 572 hommes et 826 femmes, âgés de 0 à 24 ans et plus. Ces accidents ont impliqué 1 782 conducteurs, 691 passagers, 933 piétons, 3 041 véhicules en commun, 4 448 véhicules particuliers, 169 véhicules de service, 348 poids lourds, 2 341 motos et 55 vélos.
Toujours au cours de la même période, ces accidents ont causé 3 953 dégâts matériels. Les blessures corporelles comprennent 2 616 blessures légères, 686 blessures graves, et malheureusement 96 cas d’homicides involontaires.
Cette situation peut s’expliquer par un taux élevé d’urbanisation de la Capitale atteignant 95%, un taux de croissance démographique annuel de 3,8%, et une augmentation exponentielle du parc automobile, qui ont tous contribué à une problématique de mobilité urbaine, exacerbant ainsi les accidents de la circulation.
Selon le Commissaire de Police Sala Elhadj Koudou, les causes principales de ces accidents restent liées à des comportements humains irresponsables : le non-respect du code de la route, l’état dégradé des véhicules et des infrastructures routières, l’excès de vitesse, l’ignorance des règles, l’intolérance, l’imprudence, l’absence de signalisation appropriée, et parfois l’utilisation du téléphone portable au volant.
Pour remédier à ce phénomène qui gangrène la société, plusieurs actions sont nécessaires : un changement de mentalité, la construction de routes adaptées, la lutte contre la consommation de stupéfiants, la sensibilisation des usagers de la route et l’application stricte des sanctions appropriées.
Moussa Mahamadou Idi (Stagiaire)