Le lundi 28 février 2022, une table ronde s’est tenue sur «la labélisation, la certification qualité comme gage de la compétitivité des produits ASPA/H». Ce sont quatre experts qui se sont appesantis sur les différents mots clé du thème afin d’édifier les participants sur leur importance dans la commercialisation des produits. Il s’agit notamment de M. Zakari Oumarou Abdoulkader, Directeur de l’Agence nigérienne de la métrologie et de la certification (ANMC), M. Garba Sadou Abdoulaye, spécialiste en propreté industrielle, de M. Ousmane Abdou point focal de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) et enfin de Dr. Boukary Hamsatou du Conseil national de la recherche agronomique (CNRA).
La première présentation à cette table ronde a été faite par M. Zakari Oumarou Abdoulkader, directeur général de l’ANMC qui a fait un exposé complet sur la certification. Ainsi, il ressort de cet exposé que, la certification, est une reconnaissance qu’un produit est fabriqué conformément à des caractéristiques spécifiques préalablement fixées dans les normes qui les régissent. Au Niger, la certification est réglée par l’ANMC conformément au guide international ISO-CEU 17-065 qui est la norme pour la certification. Elle se traduit par le droit d’usage de la marque nigérienne de conformité apposé sur produit.
Le directeur général de l’ANMC a également fait savoir aux participants que l’ANMC offre plusieurs types de certification. Les acteurs ont donc la possibilité de certifier soit une partie de leurs produits connus sous l’appellation de certification par lot ou certifier tout le processus lié à la fabrication du produit. Ce qui, a précisé M. Zakari Oumarou Abdoulkader, donne droit à un certificat de conformité qui couvre tout le produit issu de la production sur la durée de validité du certificat. Par exemple a-t-il expliqué, «si la durée de validité du certificat est de un an ou deux ans, tout produit qui sort du processus de la production est certifié et tout de suite peut être mis à la commercialisation en ayant le logo du droit d’usage sur l’emballage».
Avec la certification par lot, précise le DG de l’ANMC, il n’y a pas de garantie que le produit final issu du processus soit conforme aux spécifications normatives car elle ne concerne qu’une partie de la production. M. Zakari Oumarou Abdoulkader a donc exhorté les détenteurs de petites entreprises à plus certifier tout le processus lié à la fabrication des produits.
Quant au spécialiste en propreté industrielle, il a intervenu pour expliquer ce qu’est la labélisation qui, a–t-il dit, est le fait de poser un label, une marque protégée, distinctive sur un produit pour en garantir l’originalité. En effet, précise M. Garba Sadou Abdoulaye, avoir un label, c’est avoir une confiance en son produit. Aussi cela constitue un véritable outil dans l’enjeu de la concurrence c’est pourquoi, il est important de labéliser son produit. Au Niger a confié M. Garba, quatre produits ont été labélisés à savoir l’oignon de galmi, le kilichi de Niamey, le tchoukou de toukounous et la peau de la chèvre rousse de Maradi. Et bientôt, a-t-il annoncé, il y aura la remise officielle de ces labels à l’Etat du Niger.
La troisième présentation a porté sur l’importance de l’identification géographique des produits. Selon le présentateur M. Ousmane Abdou, il est très important pour la commercialisation d’un produit que son identification géographique soit bien spécifiée. Et enfin il y a eu une dernière présentation sur les missions du CNRA qui est une commission qui se charge des parties techniques avant la labélisation des produits. Elle intervient sur trois points qui consistent à définir les produits à labéliser, à définir les bonnes pratiques des produits et enfin à s’assurer que le demandeur a bien respecté son cahier de charge.
Après les différentes présentations, les participants ont posé un certain nombre de questions et ont également fait des recommandations pertinentes aux exposants afin de les aider à améliorer la commercialisation de leurs produits.
Rahila Tagou(onep)