Depuis 2000 l’une des revendications récurrentes des syndicats était l’accès aux logements sociaux par les agents de l’Etat. Selon M. Idrissa Djibrilla, Secrétaire général de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), à l’époque, des maquettes de proposition de ces logements F2, F3 et F4, avaient même été présentées aux syndicalistes. « Malgré cet engagement des autorités de l’époque, ce projet n’a pas abouti. Au vu de l’exigence des syndicats de voir la matérialisation de ces logements, depuis maintenant plus de 10 ans, le gouvernement de l’époque avait promis de mettre à la disposition des fonctionnaires 15.000 parcelles viabilisée et clôturées, à défaut des logements sociaux revendiqués. Ainsi, faute de mieux les syndicats ont accepté la promesse des 15.000 parcelles à Bangoula », a indiqué le syndicaliste. Vu le coût de construction des logements sociaux, il n’était pas operationnel pour l’Etat de réunir les ressources nécessaires pour construire ces logements sociaux. Du côté des syndicats aussi, au vu des faibles salaires des fonctionnaires, qui ne permettaient pas de supporter la mensualité, il a été proposé comme alternative la mise à la disposition des travailleurs des parcelles viabilisées et clôturées. Ainsi, il est décidé que l’Etat offre les parcelles, quant aux travailleurs, ils vont supporter la construction des murs et d’une partie de la viabilisation (eau, électricité). Ainsi, poursuit M. Djibrilla, le gouvernement de l’époque, avait dit qu’il souhaiterait attribuer ces parcelles avant la fin du second mandat du Président Issoufou Mahamadou (NDLR : février 2021). «Malheureusement rien n’a été fait. Après le départ du Président Issoufou, la question a encore été reposée par les syndicalistes. Le Ministère en charge du Logement nous a fait comprendre qu’il n’y avait pas une inscription budgétaire par rapport au bornage. Mais, qu’il avait bien une inscription budgétaire par rapport à l’achat du terrain. Car il était convenu avec le promoteur que le paiement se fera sur 7 ans, à partir de 2021 », rappelle le Secrétaire Général de la CDTN. C’est ainsi, selon lui, qu’à chaque session du Conseil National du Travail, la CDTN repose le sujet.
Par Mahamadou Diallo(onep)