Le 26 juin 2020, rappelle-t-on, le gouvernement a conclu un accord avec un promoteur immobilier pour la mise à la disposition des travailleurs nigériens 15.000 parcelles viabilisées et clôturées. En début février 2021, une visite de terrain a été effectuée sur le site desdites parcelles, à Bangoula ( 7 km de Niamey), par le ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement de l’époque, en compagnie des responsables des 5 centrales syndicales, les plus représentatives. Aujourd’hui, plus de deux ans après cette promesse, la question d’acquisition de ces parcelles reste posée et aucun des 1.500 postulants à ces parcelles n’a pu avoir accès à un quelconque lopin de terrain. Lors de la 1ère session du Conseil National du Travail, tenu le 29 juillet 2022, ce qui convient d’appeler désormais ‘‘Affaire des 15.000 parcelles’’ a été débattue. Les responsables syndicaux, les militants et autres fonctionnaires de l’Etat continuent de poser des questions, de s’inquiéter au point d’être découragés, vu que ‘‘cette affaire commence à prendre du temps, beaucoup de temps même’’.
Le Secrétaire Permanent du Conseil National du Travail (CNT) et vice-président du Comité de pilotage dudit projet, M. Binia Liman, a rappelé que, c’est en juin 2020, à l’issue d’un Conseil des ministres, que le gouvernement avait conclu un accord avec un promoteur immobilier pour la mise en valeur de 15.000 parcelles viabilisées et clôturées au profit des travailleurs. «Une opération qui vise à rattraper le retard accusé dans la construction des 25.000 logements sociaux prévus dans le cadre du programme de la Renaissance Acte II du président de l’époque, Issoufou Mahamadou. En effet, des parcelles viabilisées et clôturées en lieu et place des logements sociaux, c’est mieux que rien, ou des logements dont les fonctionnaires moyens nigériens du public n‘ont pas assez de moyens pour acquérir. Alors, il a été retenu cette option de parcelles viabilisées, qui entre dans le cadre de l’amélioration du bien-être des populations nigériennes et des travailleurs en particulier ». Selon M. Liman, il a été arrêté que le coût de ces parcelles est à payer sur une période de 7 ans et les futurs acquéreurs ne supporteront que le coût de la clôture qui sera remboursé sur une période d’un (1) an à sept (7) ans, en fonction des revenus. En dépit de toutes les questions qui se posent par rapport à l’accès aux parcelles promises, le Secrétaire Permanent du Conseil National du Travail (CNT) et vice-président du Comité de pilotage didut projet, M. Binia Liman reste confiant. «Je suis optimistes quant à l’aboutissement de ce projet. Je puis vous dire que les listes des 1.400 travailleurs éligibles seront bientôt disponibles et affichées à Niamey, au niveau du Ministère de l’Urbanisme, de celui de la Fonction Publique, de la Direction Régionale de l’Urbanisme ainsi qu’au niveau de toutes les régions», a indiqué M. Liman. Il a ajouté que les noms retenus sont classés par banque, ce qui faciliterait aux travailleurs la recherche de leurs noms. «Par la suite, les bénéficiaires contacteront individuellement leur banque pour la signature des documents y relatifs. Afin que les crédits soient alloués et que les créances commencent à être prélevées. Ainsi, les bénéficiaires commenceront à acquérir leurs parcelles viabilisées», a-t-il déclaré. Le SP du CNT a ajouté que déjà les murs ont commencé à être construits, les passages sont en voie d’être dégagées et la Nigelec et la SPEN sont en train de faire leurs installations d’électricité et d’eau. Il reste à espérer que cette opération, basée sur une promesse des Autorités, depuis 2020, puisse être menée à son terme afin d’éviter que cet important chantier ne finisse dans les tiroirs de l’Administration, comme tant d’autres. Car, la question du logement est aussi vitale que l’alimentation, surtout au niveau de Niamey, la capitale.
Par Mahamadou Diallo(onep)