L’UNFPA en collaboration avec l’Association des Chefs traditionnels du Niger, a organisé le vendredi 31 mai 2024 à Niamey, une rencontre d’analyse de la contribution des chefs traditionnels à l’accès à la santé de la reproduction et à l’amélioration des conditions de vies des populations du Niger. Cette rencontre qui a duré deux jours, vise à revoir régulièrement les difficultés que rencontre l’ACTN, à faire le bilan des activités mais aussi à rappeler les objectifs de base des chefs traditionnels à travers l’ACTN en contribuant aux côtés du gouvernement à réduire les décès maternels.
Au cours de cette rencontre d’analyse, le vice-Président de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN), le Sultan du Gobir, l’honorable Abdou Balla Marafa, a remercié I’UNFPA d’avoir placé les chefs traditionnels au cœur de ses interventions. « Ce partenariat que nous avions signé pour la première fois au mois de novembre 2012 à Niamey, constitue une chance pour le Niger, la garantie de la plus large et de la plus efficace des mobilisations sociales autour des questions sensibles de population, de santé sexuelle et reproductive et des couches vulnérables que sont les femmes et les jeunes filles », a rappelé le vice-président de l’ACTN.
Il a également rappelé qu’en 2021 lors du Symposium des chefs traditionnels pour l’amélioration du bien-être des populations nigériennes, l’ACTN a réitéré son engagement en faveur de la mise en œuvre de ces interventions. L’ACTN, poursuit-il, a adopté un plan d’actions sur ses interventions stratégiques qui sont axées sur le mariage des enfants, la planification familiale, la scolarisation et le maintien des filles à l’école.
Pour sa part le représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population au Niger, M. Saidou Kaboré, a rappelé que depuis des années avec l’appui de l’UNFPA, les chefs traditionnels réunis au sein de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN) sont des partenaires stratégiques de mise en œuvre des programmes de développement du gouvernement du Niger. Il a également rappelé que l’ACTN a œuvré à briser les tabous sur les questions de population à travers le plaidoyer pour éliminer toute pratique culturelle défavorable à l’épanouissement des populations en général des femmes, des jeunes et adolescentes en particulier.
« Vous agissez en tant qu’alliés dans la mise en œuvre de programmes spécifiques tels que illimin, les Ecoles des maris : c’est en cela que vous êtes reconnus comme acteurs clés dans la promotion des droits des filles, la promotion de la santé de la reproduction y compris la planification familiale, à la scolarisation et au maintien des filles à l’école. Nombreux sont ceux parmi vous qui sont devenus des membres actifs des Ecoles des Maris pour donner l’exemple et pour montrer votre soutien public à ce programme. D’autres ont installé au sein de leurs Palais des espaces pour les réunions des écoles de maris et d’autres concertations sur la promotion du bien-être de vos communautés », a indiqué M. Saidou Kaboré.
Par ailleurs, le représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population au Niger a salué les mesures salutaires que les chefs traditionnels ont courageusement initiées pour mettre fin au mariage des enfants dans un contexte complexe et il en est de même pour les accouchements à domicile.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)