Le directeur général de la promotion de la Santé, Dr Moustapha Adamou, a procédé hier matin dans l’enceinte de l’Institut Pratique de Santé Publique (IPSP) de Niamey, au lancement de la campagne de sensibilisation sur le VIH SIDA au niveau de dix (10) instituts et grandes écoles de Niamey. Le thème retenu pour cette activité est : «Je fais mon test VIH», un engagement soutenu de la jeunesse nigérienne. Il s’agit à travers cette rencontre organisée par le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) de sensibiliser et prévenir les jeunes sur les dangers liés à la maladie, afin de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030.
Lors du lancement, le directeur général de la promotion de la Santé, Dr Moustapha Adamou, a fait savoir qu’au Niger, l’épidémie du VIH est de basse prévalence (0,4%) dans la population générale de 15-49 ans. Elle reste élevée dans certains sous-groupes de population, notamment chez les HSH (4,5%), les professionnelles de sexe (9,6%), les populations carcérales (1%) ; les réfugiés/migrants (0,7%) et les jeunes adolescents (0,8%).
Cette jeunesse, a-t-il poursuivi, est confrontée à divers facteurs de vulnérabilité notamment l’insuffisance dans l’accès à l’information, aux services de la prévention dans le domaine du VIH/ Sida. Le relâchement des activités de sensibilisation depuis 2012, a-t-il ajouté, a eu pour conséquence une baisse du niveau de connaissance des jeunes sur le VIH. A cela, il faut ajouter une baisse de fréquentation des structures de santé à cause de la stigmatisation et de la discrimination liées au genre, à l’âge et à la maladie.
A titre illustratif, Dr Moustapha Adamou a indiqué que moins de 15% des jeunes seulement ont des connaissances sur le VIH au Niger en 2022. En 2021, les personnes vivant avec le VIH sont estimées à 30.058 dont 2.698 enfants (0-14 ans), 16.050 femmes (+15 ans) et 11.217 hommes (+15 ans). Les personnes décédées du VIH représentent 910 personnes dont 240 enfants (0-14 ans), 246 femmes (+15ans) et 421 hommes (+15ans). Selon la même source, 1.119 personnes ont été infectées par le VIH au Niger, dont 405 enfants (0-14 ans), 503 femmes (+15 ans) et 516 hommes (+15 ans).
Dr Moustapha Adamou, a saisi cette occasion pour demander aux jeunes d’accepter de se faire dépister. Ce qui est la seule porte d’entrée pour la prévention et la prise en charge tout en rompant avec la peur de la séropositivité pour vaincre le VIH au Niger d’ici 2030.
Pour sa part, la directrice des études, Mme Seyni Hamsatou, a souligné que le sida est un fléau qui dépasse un problème de santé publique. «Après l’avènement de COVID-19, on a tendance à négliger le sida, alors que le sida est une maladie qui continue à faire des ravages et partout dans le monde entier. Nous sommes là pour vous rappeler du danger dû à cette même pathologie et vous demander à vous engager dans le cadre de cette lutte contre le sida», a-t-il conclu.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)