A l’instar des autres pays du monde entier, le Niger célèbre aujourd’hui 31 mai 2023, la journée mondiale sans tabac. A cette occasion, le ministre de la Santé Publique, de la Population, et des Affaires Sociales Dr Idi Illiassou Mainassara, a livré un message dans lequel il a rappelé que cette journée a été institutionnalisée en 1987, et est célébrée, le 31 mai de chaque année. L’édition 2023 qui est placée sous le thème «Cultivons des aliments : pas du tabac», vise à rappeler les dommages écologiques mondiaux à long terme qu’engendrent la culture et la production de tabac et le rôle préjudiciable qu’ils peuvent jouer pour l’avenir de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.
Dans son message, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a souligné que selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publiées sur son site à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale sans tabac (2022), le tabac tue la moitié de ceux qui le consomment. «Actuellement, le tabac fait plus de 8 millions de morts chaque année. Plus, de 7 millions d’entre eux sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs et environ 1, 2 millions des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée. Parmi les 1,3 milliard de fumeurs que compte le monde, plus de 80 % vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire comme le Niger», a déclaré le ministre.
Dr Idi Illiassou Mainassara a aussi rappelé que le phénomène du tabagisme est malheureusement une réalité dans notre pays, comme en témoignent les chiffres révélés par la dernière enquête STEPS menée en 2021 par le Programme National de Lutte contre les Maladies Non Transmissibles. «Les résultats de cette enquête révèlent que 6,2% des Nigériens fument avec un taux de 11,5 % chez les hommes et 0,2 % chez les femmes. En dépit de tous les efforts consentis par l’Etat dans le cadre de la lutte antitabac, d’autres phénomènes nouveaux comme celui de la consommation de la chicha, de la cigarette électronique et des produits chauffés sont venus s’ajouter à la cigarette classique connue. Cette tendance à la consommation effrénée de la chicha, particulièrement par notre jeunesse constitue un sujet de réelles préoccupations au niveau des individus, des familles, de la société et de l’Etat», a-t-il notifié.
Le ministre de la Santé publique a ensuite, rappelé que, le tabac est actuellement cultivé, sur une superficie estimée à 4 millions d’hectares (ha), répartie dans plus de 125 pays dans le monde, dont le Niger. «Notre pays participe aussi à cette production avec une superficie de 525,87 ha et une production totale de 12.018,16 tonnes particulièrement dans les régions de Maradi, de Tillabéri et de Zinder, selon le rapport définitif de l’enquête sur les productions irriguées 2020-2021 du Ministère de l’Agriculture» a-t-il expliqué.
«La célébration de cette journée vise à rappeler à l’opinion publique nationale et internationale, aux dirigeants, aux fumeurs et non-fumeurs, aux producteurs du tabac, aux firmes du tabac, les problèmes sanitaires, économiques, sociaux et environnementaux liés à la culture, à la fabrication, à la distribution, à la commercialisation et à l’usage du tabac ainsi que la responsabilité qui incombe à chaque acteur dans la lutte contre le tabagisme», a conclu Dr Idi Illiassou Mainassara.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)