A l’instar de la communauté internationale, le Niger a célébré le 15 octobre 2022, la Journée Internationale de la Femme Rurale. Instituée par l’organisation des Nations Unies, par résolution 62 136 du 18 décembre 2017, la célébration de cette journée a pour objectif de donner aux femmes rurales et leurs organisations la possibilité de rehausser le profil de la femme rurale, de sensibiliser les Gouvernements et le public sur leur rôle indispensable, parfois ignoré ou sous-estimé dans une large mesure et combattre les inégalités et préjugés envers les femmes rurales.
A l’occasion de cette journée, placée sous le thème “L’autonomisation des femmes rurales clés d’un Niger sans faim ni pauvreté”, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a livré un message dans lequel elle a décliné les efforts consentis par les autorités nigériennes relativement à l’amélioration des conditions de vie de la femme rurale. Pour la ministre, le choix de ce thème s’inscrit dans les engagements du Niger pour la réalisation des Objectifs du Développement Durable notamment les points 1 et 5 de l’ODD qui visent à éliminer l’extrême pauvreté et la faim et parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.
Ce thème cadre parfaitement avec les préoccupations des plus hautes autorités nigériennes qui font de l’autonomisation de la femme nigérienne une de leurs préoccupations. C’est dans cette perspective que le Gouvernement du Niger a adopté la 2ème édition de la politique nationale du genre et de son plan d’action quinquennal 2018-2022. « Cette politique prend en compte des nouveaux contextes et défis liés à la croissance démographique accélérée, à la paix, à la sécurité et aux urgences humanitaires. Cette politique intègre également la stratégie nationale de l’autonomisation économique de la femme qui met un accent particulier sur l’accès et le contrôle des moyens de production, terre, capital, intrants, technologie, etc.», a expliqué Mme Allahoury Aminata Zourkaleini.
La ministre de la Promotion de la Femme s’est ensuite appesantie sur quelques points importants de la stratégie nationale relatifs à l’autonomisation économique de la femme. Il s’agit notamment de l’accès des femmes au marché de travail formel et informel; l’insuffisance de l’offre de formation, la faiblesse du dispositif d’apprentissage; le manque d’opportunités de stage et d’emplois dans le secteur public et privé; le manque de réseau de contacts pour connaître les opportunités d’emplois, l’accroissement de la scolarisation des filles et l’alphabétisation des femmes; l’amélioration de la représentativité des femmes aux instances de prise de décision du niveau local jusqu’au niveau national à travers le renforcement de leur capacité en leadership, genre, technique de commercialisation, de plaidoyer et de lobbying, le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des structures gouvernementales et non gouvernementales chargées de la promotion de la femme du genre, etc.
Notons que les manifestations de cette journée ont été jumelées à celles de la journée mondiale de l’alimentation. C’est le village de Ganguel dans le 5ème arrondissement Communal de Niamey 5 qui a été choisi pour abriter les festivités de la Journée Internationale de la Femme Rurale, en collaboration avec le collège des femmes de la plateforme paysanne dudit village.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)