Le ministre de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, M. Assoumana Mallam Issa, assurant l’intérim de son homologue de la Justice, Garde des Sceaux a livré un message à l’occasion de la commémoration de la 4ème édition de la journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes, célébrée chaque 28 septembre depuis 2015. Le thème de cette année est : « La traite des enfants par la prostitution, la mendicité et le travail forcé au Niger : défis et perspectives».
Selon le ministre, depuis le 10 Avril 2015, le gouvernement du Niger a institué par décret N°2015-182/PRN/MJ, une Journée Nationale de Mobilisation contre la traite des personnes célébrée le 28 septembre de chaque année. Cette journée est l’occasion d’organiser des manifestations visant à informer et à sensibiliser la population sur les risques récurrents de la traite des personnes, à promouvoir les mécanismes de prise en charge et l’intégration sociale des victimes, à vulgariser les données statistiques sur la Traite des Personnes et à entreprendre toute autre action entrant dans ce cadre.
Après Tahoua en 2015, Zinder en 2016 et Agadez en 2017, cette année, a-t-il dit, c’est la région de Maradi qui va abriter les manifestations la 4ème édition de la journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes.
- Assoumana Mallam Issa a ensuite expliqué que la lutte contre la criminalité transnationale organisée, notamment le terrorisme, la traite des personnes, le trafic illicite de migrants et la fraude documentaire constitue une priorité pour les autorités nigériennes au regard de l’engagement personnel de SE. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat qui prononçait dans son discours du 3 Août 2011 : « la constitution de la 7ème République proclame la liberté et l’égalité, deux valeurs sœurs sans lesquelles aucune société ne saurait assurer durablement sa cohésion et son unité, ainsi que son développement économique et social. Malheureusement, en violation de ces droits fondamentaux, certaines pratiques comme l’esclavage domestique, la prostitution des jeunes filles, la mendicité des enfants à des fins d’exploitation existent encore dans notre pays. La lutte contre ces pratiques sera un autre grand chantier du gouvernement. » Fin de citation.
Pour le ministre Assoumana Mallam Issa, c’est justement dans la continuité de cette vision de promouvoir des valeurs que le Chef de l’Etat a fait figurer la Renaissance Culturelle dans son Programme de la Renaissance, acte 2. Aussi, pour honorer ses engagements internationaux, mais aussi satisfaire son obligation constitutionnelle de respecter les droits humains, le Niger est-il aujourd’hui plus que jamais déterminé à une intensification accrue de la sensibilisation, de la répression et surtout de la coordination des actions impliquant l’ensemble des organisations de la société civile, des leaders religieux ainsi que la chefferie traditionnelle pour une synergie d’actions donnant ainsi aux hommes, aux femmes et aux enfants la fierté de vivre libres et dignes dans un environnement d’égalité et de justice pour tous.
Pour ce faire, «nous devons nous unir davantage face à une telle déshumanisation, en sauvegardant des vies humaines, protéger les victimes, mais aussi démanteler et traquer les criminels qui prospèrent en toute impunité presque partout afin qu’ils répondent de leurs actes », a-t-il affirmé.
Selon lui, même si la traite des personnes persiste au Niger, comme l’atteste l’étude nationale sur les comportements, les attitudes et les pratiques des populations en matière de traite de personnes commanditée par le ministère de tutelle et réalisée par l’institut national des statistiques en 2016, il n’en demeure pas moins que les efforts fournis ont permis de freiner l’élan de ces criminels. « C’est l’occasion pour moi de féliciter et d’encourager nos forces de défense et de sécurité qui malgré les difficultés auxquelles elles font face œuvrent au quotidien, bravant tous, pour démanteler les réseaux des criminels et secourir les victimes de traite des personnes. C’est aussi le lieu de rendre hommage à l’ensemble des juridictions du Niger pour l’abnégation et la probité dont elles font montre pour faire face à toute sorte de pressions ou autres menaces dans le cadre de la gestion des affaires impliquant des auteurs de traite et le retour en famille des victimes en étroite collaboration avec les organisations de la société civile », s’est-il réjoui.
Le ministre Assoumana Mallam Issa a enfin réaffirmé la détermination du gouvernement à poursuivre sans faiblesse la lutte contre les auteurs qui profitent sans vergogne de la détresse de ces personnes vulnérables tout en remerciant les partenaires bilatéraux et multilatéraux qui accompagnent le Niger dans sa lutte contre toutes les formes de criminalité qui gangrènent la société.
Seini Seydou Zakaria(onep)