Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes : Renforcement des capacités des cadres centraux et régionaux

Le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes (MAH/ GC) en collaboration avec OCHA, a organisé du 05 au 07 mars 2024, un atelier de renforcement des capacités des cadres centraux et régionaux du MAH/GC en redevabilité envers les personnes affectées. Placé sous le thème « Un leadership plus outillé en approche de redevabilité et autres thématiques transversales pour une réponse humanitaire efficace et efficiente au Niger », cet atelier  a pour objectif d’améliorer non seulement les connaissances du personnel sur l’approche de redevabilité, localisation, genre, protection et principes humanitaires, mais aussi de renforcer ses capacités sur l’utilisation des outils de l’approche dans la mise en œuvre des interventions humanitaires sur le terrain. Cette cérémonie s’est déroulée en présence de la Secrétaire Générale du Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, de la Représentante par intérim du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), de l’Inspecteur Général de Service, des membres du personnel de l’OCHA, des Directeurs centraux et Régionaux ainsi qu’une trentaine de participants.

Dans son allocution d’ouverture, la Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Mme Aïssa Lawan Wandarama a indiqué que cet atelier est l’expression renouvelée d’un engagement à renforcer l’excellent cadre de partenariat qui existe entre le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, dans la gestion de la réponse humanitaire sur toute l’étendue du territoire national.

Mme Aïssa Lawan Wandarama a expliqué que le Niger, depuis plusieurs années, fait face à de multiples facteurs cumulatifs de vulnérabilité, tenant à la fois à des causes naturelles et anthropiques. Il s’agit principalement des inondations, des épisodes de sécheresse, des épidémies, des épizooties, des invasions acridiennes, des mouvements forcés de populations, des incendies, de feux de brousse et de conflits communautaires. Ces multiples facteurs sont à la base des crises et des catastrophes récurrentes qui touchent les populations souvent dépourvues de réelles capacités de résistance aux chocs.

La Ministre a déclaré que face à l’ampleur des dégâts et pertes subis par les communautés aussi bien urbaines que rurales, le Gouvernement, avec l’appui de ses partenaires humanitaires a développé et mis en œuvre plusieurs mesures d’atténuation, au triple plan sécuritaire et s’est fixé comme objectif d’apporter des réponses efficaces et de protéger les populations affectées ou exposées aux catastrophes afin de minimiser les conséquences des différentes situations de chocs.

« Ce renforcement de capacités permettra à tous les participants d’internaliser l’approche AAP, d’être mieux outillés et d’assurer une collecte de données de qualité à travers des évaluations participatives. Ces outils permettront d’avoir une situation claire des populations dans le besoin afin de leur apporter des réponses appropriées. Le principe de redevabilité, nous commande d’accomplir notre devoir avec impartialité et traiter les bénéficiaires avec dignité, de prendre en compte de manière proactive les points de vue, les besoins et les priorités des populations affectées dans les décisions que nous prenons, et de communiquer nos intentions et nos décisions avec respect et transparence, avec les valeurs culturelles et sociales. Ce principe nous demande de rendre des comptes, non seulement aux populations que nous assistons, mais aussi à nos partenaires techniques et financiers ainsi qu’à toutes les autres parties prenantes », a-t-elle dit.

La redevabilité envers les Personnes Affectées (AAP), telle que définit par Inter Agency Standing Committee (IASC), est l’engagement actif des acteurs humanitaires à utiliser leur pouvoir de manière responsable pour prendre en compte, rendre compte et être tenus redevables par les personnes qu’ils cherchent à aider.

C’est dans ce cadre que, plusieurs modules de formations ont été dispensés ainsi que des exercices à une trentaine de participants sur, comment comprendre une coordination impliquant davantage les communautés et renforcer leur résilience, comment identifier les défis liés à l’insuffisance d’impliquer les communautés affectées dans les décisions qui les concernent et ses répercussions sur les autres aspects, comment comprendre les avantages d’intégrer l’approche AAP dans les réponses humanitaires pour les communautés, ainsi que des explications entre le genre et la redevabilité envers les personnes affectées.

D’autres modules sur les techniques d’identification des moyens de communication avec les communautés ont été expliquées ainsi que les moyens et les techniques de faire participer toutes les couches de la communauté dans les réponses humanitaires, les meilleures méthodes de collecte et de réponse aux feedbacks communautaires pour améliorer la qualité des réponses humanitaires, l’analyse des facteurs favorisant la mise en application de l’agenda de la localisation auprès de l’Etat et la restitution de l’analyse des facteurs favorisant la mise en application de l’agenda de la localisation auprès de l’Etat.

Les formateurs ont ainsi clôturé l’atelier avec comment examiner le rôle de la centralité de la protection dans les inventions humanitaires, sur l’importance de l’accès et le respect des principes humanitaires pour sauver des vies des populations affectées par différents chocs, un rappel sur le principe de ne pas nuire en matière d’inclusion des personnes vivant avec un handicap dans les actions humanitaires, et enfin le rôle du ministère qui est de recadrer les actions à mener pour une prise en compte holistique des thématiques transversales dans les interventions du Ministère.

À l’occasion de la clôture de l’atelier de formation sur la redevabilité, la secrétaire générale du ministère de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, Mme Djibrilou Bintou Mary a indiqué que ce renforcement de capacités des cadres du MAHGC, permettra au Ministère de l’Action Humanitaire d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé, d’apporter des réponses efficaces et de protéger les populations affectées ou exposées aux catastrophes. Elle a ensuite exhorté les participants à l’internalisation de l’approche AAP, sa prise en compte et à son application sur le terrain.

Assad Hamadou (ONEP)