La ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, Mme Aïssatou Abdoulaye Tondi a présidé, le mardi 10 septembre 2024 à son cabinet, l’ouverture d’une rencontre d’échanges avec les responsables des Directions des Ressources Humaines des Ministères et les services en charge de la gestion des ressources humaines des institutions de l’État. Les échanges visent à explorer les voies en vue d’une meilleure délivrance des prestations de service public.
La délivrance des prestations de service public de qualité passe par l’amélioration du fonctionnement et l’efficience de la Fonction Publique. Cependant, force est de constater que l’Administration Nigérienne, à l’instar de celles de nombreux pays africains, fait face aujourd’hui à d’importants défis dont le faible rendement des agents de l’Etat, la non maitrise des textes régissant la carrière, la mauvaise utilisation des ressources humaines, la lenteur dans le traitement des dossiers, le non-respect de l’adéquation poste/profil, etc. L’Administration Publique se doit non seulement de satisfaire les besoins de plus en plus pressants des usagers du service public dans les normes de qualité et d’efficience, mais aussi et surtout d’assurer une bonne gestion des ressources humaines en mettant en place un système efficace de suivi de la carrière des agents de l’État.
À l’ouverture des travaux, la ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi a reconnu que les Directions des Ressources Humaines des Ministères et les services en charge de la gestion des ressources humaines des autres institutions de l’Etat, sont le plus souvent interpelés dans la conduite actuelle de la gestion courante du personnel de l’Etat. Au nombre de ces interpellations elle a cité, entre autres la non-maitrise des dispositions du Statut Général de la Fonction Publique, le traitement des dossiers, notamment la procédure (les dispositions statutaires et réglementaires), la composition des dossiers et le suivi de la carrière sont mal maîtrisés par certains gestionnaires des ressources humaines.
Mme Aïssatou Abdoulaye Tondi a fait remarquer que de manière générale, cela se traduit aussi bien dans le traitement de nombreux dossiers et documents administratifs, que dans l’approche managériale, où souvent, l’accueil et l’écoute ne sont pas au rendez-vous. Bref, un déficit de communication active. « De ces femmes et hommes meurtris et désespérés que nous avons écoutés, l’occasion m’a été donnée de constater que certains dysfonctionnements dans la gestion des ressources humaines de l’Etat sont au-delà des aspects techniques liés à la qualité de l’offre de service, notamment le canal de la communication», a-t-elle ajouté.
Voilà pourquoi « nous avons l’obligation aujourd’hui de proposer une offre de service de qualité et de faire amende honorable dans la gestion des ressources humaines de nos structures, car la performance attendue de nos agents de l’Etat dépend de nos prestations quotidiennes dans le traitement des actes administratifs et la gestion consciencieuse et efficace de la carrière de chaque fonctionnaire derrière lequel tente de s’épanouir toute une famille », a expliqué la ministre Aïssatou Abdoulaye Tondi.
Par ailleurs, la ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi a incité les acteurs présents à plus de professionnalisme et d’excellence. « L’opportunité que nous donne à travers la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement des agents de l’Etat et surtout des relais que constituent les responsables de la gestion des ressources humaines des Ministères et autres institutions de l’Etat, doit générer les conditions d’amélioration de l’efficacité de la gestion des ressources humaines de l’État », a-t-elle déclaré. Tout en exhortant les participants à donner le meilleur d’eux-mêmes dans l’offre de service public quotidien au sein de leurs services respectifs, la ministre Aïssatou Abdoulaye Tondi a invité également les acteurs à s’engager sans réserve dans les grands chantiers de la mise en œuvre effective du programme de modernisation de l’Administration Publique en général, et de l’amélioration du fonctionnement et l’efficience de la Fonction Publique en particulier, tant souhaitées par les plus hautes autorités de la Transition.
Abdoulaye Mamane (ONEP)