A l’issue des travaux, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba a tenu un point de presse au cours duquel, il a livré les principales conclusions auxquelles est parvenue la conférence. L’un des points saillants a été la désignation de notre compatriote Abdoulaye Mohamadou comme nouveau Secrétaire exécutif du CILSS, une institution en pleine reforme et qui s’élargit à de nouveaux Etats membres
Le ministre d’Etat a d’abord expliqué que cette session a été très déterminante, surtout qu’elle intervient dans un contexte particulier, caractérisé par la crise sanitaire de la COVID 19 et la crise sécuritaire qui sévit au Sahel. Après une session des ministres du CILSS, qui s’est tenue le 9 juillet dernier, vient donc cette conférence où des Chefs d’Etats ont statué sur un certain nombre de points, sur la base de ses recommandations. Il s’agit entre autres de la mise en place de la nouvelle direction du CILSS. «Je suis heureux d’annoncer, au nom du Président de République, que notre compatriote Abdoulaye Mohamadou, l’actuel Secrétaire Exécutif adjoint du Conseil de l’Entente à Abidjan, a été retenu comme le nouveau Secrétaire Exécutif du CILSS», a annoncé le ministre d’Etat avant de féliciter le récipiendaire.
Pour M. Albadé Abouba, le choix de notre compatriote repose d’une part sur l’appel à candidature auquel les qualifications intrinsèques de l’intéressé ont convenu et d’autre part sur le leadership du Président de la République dont le rôle a été déterminant. «Le Niger, depuis M. Brah Mamane, dans les années 80, n’a pas eu à occuper ce niveau de responsabilité au sein du CILSS. Par contre, nous avions un Secrétaire Exécutif adjoint, en la personne de M. Ibrahim Issa Lumumba», a-t-il relevé. Le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture estime que, le CILSS prendra une nouvelle dynamique d’autant qu’il est attendu la mise en œuvre d’un certain nombre de réformes. «Notre compatriote va avoir un travail exaltant et professionnel à accomplir. A ce niveau, nous n’avons aucun doute quant à sa capacité à remplir cette mission», rassure M. Albadé Abouba.
S’agissant des réformes en question, elles sont de plusieurs ordres. Il ya, parmi elles, celle qui porte essentiellement sur le fonctionnement structurel du CILSS, puisque l’institution comptait à l’origine cinq Etats membre alors qu’elle compte aujourd’hui 14 pays membres avec la demande de la Centrafrique. «Une organisation aussi dynamique nécessite alors, une gestion et une gouvernance plus adaptées. Et l’un des chantiers de la reforme consistera à rééquilibrer la représentation des pays membres au sein de l’institution mais également de tenir compte du genre dans l’occupation des postes de responsabilité», a soutenu le ministre Albadé Abouba. L’autre réforme ajoute-t-il, porte sur la vocation même du CILSS, en vue de travailler davantage en synergie avec les autres institutions régionales et sous régionales, tout en spécialisant encore les démembrements du CILSS, afin qu’ils soient au service de l’ensemble de l’espace. «L’institution a pris une grande dimension, avec des partenaires qu’on peut diversifier. Il faut donc, tenir compte des exigences des uns et des autres de façon à être en adéquation avec l’évolution du temps et les besoins des populations», a souligné le ministre M. Albadé Abouba.
Ismaël Chékaré(onep)