Le Directeur de cabinet du Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, M. Idrissa Issoufou a présidé hier matin à Niamey, le lancement des travaux entrant dans le cadre de l’élaboration de la Politique Numérique du Niger pour la période 2021-2030, dénommée «Niger Numérique 2021-2030». L’objectif général de l’étude est d’élaborer, pour le compte dudit Ministère un document de politique numérique du Niger pour la période sus indiquée.
Ainsi, au terme de cette étude, il est attendu les résultats un bilan de la mise en œuvre des grands axes de la Politique sectorielle des Télécommunications/TIC, exposant les acquis et les éventuelles insuffisances nécessitant des réadaptations pour tenir compte des nouvelles orientations et des grandes mutations pertinentes intervenues dans le secteur. Il s’agit aussi de disposer d’un draft du Document de Politique Numérique du Niger pour la période 2021-2030, intégrant les réadaptations nécessaires entérinées par le Comité de pilotage de l’Etude, puis le rapport final prenant en compte les recommandations de l’atelier de validation technique et enfin un projet de document de politique numérique du Niger, à soumettre au Gouvernement pour adoption.
A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet du Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique a rappelé que les Technologies de Communication actuelles, résultant de la convergence entre les Télécommunications, l’Informatique et l’Audiovisuel, constituent l’une des innovations majeures du 21ème siècle. «Grâce à leurs multiples applications, aucun domaine d’activités humaines n’échappe à leur emprise. C’est pourquoi les pouvoirs publics en ont fait un des outils majeurs de développement et de lutte contre la pauvreté», a déclaré M. Idrissa Issoufou. Il a aussi rappelé que le Programme de Renaissance acte II attend du secteur des télécommunications, un taux de couverture nationale de 100% et un taux de pénétration mobile de 70% à l’horizon 2021.
Par décret N°2013-158 du 12 avril 2013, a-t-il indiqué, le Gouvernement approuva le document de politique sectorielle des télécommunications et des TIC pour la période (2013-2020), qui s’articulait autour de cinq axes stratégiques, qui sont la mise en œuvre de l’adaptation du cadre juridique et institutionnel, le développement des infrastructures, la promotion de l’accès universel aux services TIC, le développement des applications et contenus et le renforcement des capacités en matière des TIC. «Nous sommes donc au terme de la période de la politique sectorielle (2013-2020). Sa mise en œuvre a permis d’obtenir d’importants résultats au niveau juridique et institutionnel, au niveau du développement des infrastructures et services ainsi que du développement économique et social», a-t-il noté. M. Idrissa Issoufou a, entre autres relevé la fusion des opérateurs publics Sonitel et Sahelcom, qui s’est soldée par la création de Niger Télécoms, Société Anonyme d’Etat au capital de 23 milliards de FCFA, le 28 octobre 2016 ; l’adoption de la loi n°2018-45 du 12 juillet 2018, portant réglementation des communications électroniques au Niger ; la création de l’ARCEP (pour la régulation des communications électroniques) ; celle de la HAPDP (pour la protection des données à caractère personnel) ; le renouvellement de quatre licences 2G et 3G des opérateurs mobiles installés dans notre pays ; l’octroi de deux licences 4G à deux entreprises.
C’est pourquoi, a annoncé M. Idrissa Issoufoua, le Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique envisage la révision de ce document de Politique Sectorielle des télécommunications. A cet effet, a-t-il indiqué, «il a mis en place un Comité technique national chargé d’élaborer un avant-projet de document de politique numérique du Niger, qui tient compte de toutes les innovations technologiques récentes dénommée ‘’Niger Numérique 2021-2030’’».
Mamane Abdoulaye(onep)