Le Comité de la Liaison de la Dorsale Transsaharienne en Fibre Optique (CLDT-FO) s’est réuni, le mardi 17 décembre 2024 à Niamey, pour sa 6ᵉ session organisée autour du thème « la dorsale transsaharienne : un moteur pour l’intégration numérique régionale ». Ce projet initié dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), vise à connecter nos nations par plusieurs centaines de kilomètres de fibre optique terrestre reliant l’Algérie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Tchad. La cérémonie a été présidée par le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique, M. Sidi Mohamed Raliou.
En effet, cette dorsale, à travers le désenclavement numérique qu’elle offre, contribue de manière significative à l’atteinte de plusieurs objectifs majeurs dont la réduction de l’exclusion spatiale et des écarts de transmission dans les zones reculées. Elle favorise aussi le développement économique en fournissant une base solide pour le commerce électronique, les services financiers mobiles et l’administration électronique. Elle permet également de faciliter l’accès aux TIC, de réduire les coûts pour les populations, les entreprises, les administrations et la Connectivité internationale, permettant aux pays sans littoral de profiter des infrastructures sous-marines de l’Algérie pour se relier à l’Europe et au reste du monde.
Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique a dit que la Dorsale Transsaharienne en Fibre Optique représente non seulement un projet ambitieux, mais aussi une véritable opportunité de transformation pour nos pays car, en reliant l’Afrique centrale à l’Afrique de l’Ouest via la Méditerranée à travers l’Algérie, par un réseau de communication moderne et efficace, elle ouvre la voie à de nouvelles perspectives de croissance économique, d’innovation et de coopération régionale. « C’est dire que ce projet DTS est une réponse attendue aux défis que nous devons relever ensemble pour doter notre pays d’infrastructures de Télécommunications de très haut débit, établies autour d’un projet de réalisation d’un backbone national en fibre optique et à son interconnexion avec les pays limitrophes », a-t-il souligné.
À travers ces différents projets, a poursuivi le ministre, le Niger dispose aujourd’hui d’environ 5000 km de fibre optique à travers tout le territoire national et est interconnecté par liaisons fibres optiques à tous les pays limitrophes, à l’exception de la Libye.
« Le Niger a lancé, en octobre 2021, les travaux de réalisation de sa composante Infrastructure fibre optique de son projet de la Dorsale Transsaharienne pour un délai d’exécution de 14 mois. Les tronçons à réaliser sont les suivants : Arlit-Assamaka-Frontière Algérie (220 km) ; Diffa-Nguigmi-Frontière Tchad (186 km) ; Zinder-Tinkim-Frontière Nigéria (117 km). Le projet prend en compte également la reprise des tronçons Niamey-Dosso-Gaya-Frontière Bénin (300 km) ; Niamey-Makalondi-Frontière Burkina Faso (118 km). Le taux d’exécution physique du projet est de 97% », a-t-il indiqué.
Le ministre a remercié la Banque Africaine de Développement (BAD) qui a financé ce projet. À cela, dit-il, il faut ajouter les projets en cours de réalisation au Niger tels que l’administration électronique conduite par l’ANSI et la construction, en cours, d’un data center national de Tiers 3 pour résoudre l’épineux problème d’hébergement de données locales.
Quant au Secrétaire général du Comité de Liaison de la Dorsale Transsaharienne, M. El-Allia Mourad, il a expliqué que le choix de ce thème montre la portée stratégique de cette initiative parce que la Dorsale Transsaharienne de Fibre Optique (DTS) n’est pas simplement un projet technique. C’est une vision collective, un symbole d’espoir et un levier de transformation pour notre région.
Pour cela, a ajouté le Secrétaire général, le Comité de Liaison de la Dorsale Transsaharienne de fibre optique, qui est au cœur de cette dynamique, se réunit à Niamey afin de renouveler son engagement collectif pour surmonter les obstacles restants et accélérer la réalisation de cette dorsale. « Grâce au comité, le projet est en train de réaliser des avancées significatives dans chacun des pays. Avec une volonté politique forte et une coopération renforcée, nous pouvons transformer cette ambition en réalité. La transformation numérique n’est plus une option, mais une nécessité. En facilitant l’accès aux technologies et en connectant nos régions les plus isolées, la DTS ouvre la voie à une Afrique plus prospère, plus inclusive et plus compétitive sur la scène mondiale », a-t-il conclu.
Hamissou Yahaya (ONEP)