Le président de l’Assemblée nationale, M. Seini Oumarou a présidé hier, mardi 28 février 2023 à l’hémicycle, la cérémonie d’ouverture des travaux de la première réunion délocalisée de la Commission mixte du parlement de la CEDEAO au titre de l’année 2023, sous le thème ; « Les télécommunications comme outil d’intégration économique : la nécessité de parvenir à une itinérance homogène dans les Etats membres».
Dans son intervention, le président de l’Assemblée nationale a souligné l’importance des systèmes de communication au moyen des nouvelles technologies qui constituent de véritables mesures d’accompagnement de tous les efforts de développement et surtout des vecteurs, par excellence de l’intégration de notre espace. «Si nous voulons tirer le meilleur parti de l’économie numérique au sein de notre communauté, nous nous devons d’éviter que l’espace et les frontières ne deviennent pas des freins à la libre communication. Il faudrait que les Administrations comme les opérateurs économiques puissent assurer la permanence de leurs communications d’une localité à une autre et veiller à ce qu’un système efficace d’itinérance soit assuré d’abord, dans chacun de nos pays et ensuite à travers nos frontières», a estimé le président de l’Assemblée nationale.
Aussi, à l’intérieur des pays, le système doit pouvoir permettre à tout utilisateur d’accéder, en tout lieu, au réseau téléphonique même si l’opérateur auquel il est abonné n’est pas accessible. Au niveau intercommunautaire, a soutenu le président de l’Assemblée nationale, le système d’itinérance se doit d’être continue, fiable et sans coût additionnel, à l’image des pratiques en cours dans d’autres communautés économiques. L’objectif étant de faire en sorte que les télécommunications assurent, dans les meilleures conditions possibles, le rôle d’accompagnement de la vie économique, sociale et culturelle afin de mieux accélérer l’intégration véritable de notre espace. M. Seini Oumarou a par ailleurs encouragé les participants à aborder le sujet avec toute la sérénité requise afin que la problématique concernée soit prise en charge aussi bien par la commission mixte que par les autres instances communautaires compétentes.
Pour sa part, le représentant du président de la Commission de la CEDEAO, M. Douka Sédiko, a souligné les actions entreprises par l’institution communautaire en collaboration avec l’UEMOA en vue de créer un environnement favorable au développement du secteur des Télécommunications/TIC. Il s’agit de développer un nouveau cadre juridique et règlementaire devant gouverner le secteur de l’économie numérique en Afrique de l’Ouest dont l’adoption et la mise en œuvre aboutira à l’harmonisation des règlementations applicables dans chaque Etat membre, créant ainsi les conditions favorables à davantage d’investissements dans le secteur. L’institution par le biais de l’Unité de Préparation et de Développement des Projets (PPDU), entreprend également la préparation du projet de câble sous-marin Amilcar Cabral qui vise à fournir une redondance dans la connectivité internationale aux Etats membres qui ne disposent que d’une seule station d’atterrissement des câbles sous-marin, ainsi qu’à augmenter la bande passante internationale disponible pour les utilisateurs d’internet dans six pays à savoir le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Sierra Léone et le Libéria.
Quant au président du parlement de la CEDEAO, Dr Sidie Mohamed Tunis, il a souligné que cette rencontre doit permettre aux membres de la commission mixte d’identifier les obstacles à la réalisation d’un tarif uniforme de l’itinérance des communications et de formuler, à l’intention des autorités compétentes, des recommandations dont la mise en œuvre devrait contribuer au progrès de la Communauté.
Selon la Co-présidente de la Commission mixte du parlement de la CEDEAO, l’honorable AGBANDAO Kounou Nahou, les télécommunications offrent d’énormes avantages en termes de productivité, d’efficacité et de communication. Cependant, les Etats et les Institutions devraient s’engager à utiliser la législation et l’application des ressources comme un moyen d’harmonisation et de recherche de solutions durables aux tarifs onéreux des télécommunications et des technologies de l’information. Cela permettra, a-t-elle fait savoir, aux Etats de continuer à œuvrer pour protéger leurs citoyens et leurs entreprises.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)