Les travaux de l’atelier régional de renforcement des capacités de préparation et de la riposte au Cholera ont débuté hier matin à Niamey. Cette rencontre de cinq (5) jours organisée par le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui regroupe les acteurs du Burkina Faso, du Cameroun, du Tchad et du Niger vise à doter chaque pays de personnel d’élite en matière de réponse aux urgences. C’est le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Illiassou Idi Maïnassara qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ces assises.
Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Illiassou Idi Mainassara a rappelé que dans la zone de l’Afrique de l’Ouest entre 2020 et 2021, une épidémie majeure de choléra a fait un total de 129 806 cas dont malheureusement 4005 décès. Au cours de cette même période, le Niger a enregistré 5 591 cas dont malheureusement 166 décès répartis dans 35 districts du pays. C’est pourquoi Dr Illiassou Idi Maïnassara a apprécié à juste titre les efforts consentis par les partenaires pour venir à bout de ces maladies à potentiel épidémique dont le choléra. Il a en outre adressé ses remerciements à l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers du secteur de la Santé, notamment : l’OMS, l’OOAS, Médecin Sans Frontière, la Fédération Internationale de la Croix-Rouge, l’UNICEF ainsi que la plateforme des partenaires et le groupe de travail mondial pour la lutte contre le choléra (GTFCC) pour l’organisation de ces assises.
Auparavant, la représentante de l’OMS au Niger, Dr ANYA Blanche a souligné que malgré les efforts louables pour le développement des plans d’élimination, l’analyse et la cartographie des points chauds du choléra, le renforcement des capacités des équipes d’intervention rapides, beaucoup reste à faire dans chaque pays. Ainsi, a-t-elle fait savoir, une récente évaluation de la capacité de préparation dans les pays à risque pour le choléra montre une capacité limitée de réponse dans 24/47 pays. Aussi, la survenue de récentes épidémies soulève à nouveau la problématique des niveaux de préparation adaptés dans les pays pour prévenir et répondre aux épidémies de choléra. Cette préparation passe par l’existence d’une masse critique de ressources humaines compétentes pour la prévention et gestion des épidémies liées au choléra conformément aux exigences de la sécurité sanitaire mondiale et du RSI (2005). C’est dans ce cadre que s’inscrit cette formation des formateurs qui, une fois de retour dans leurs pays respectifs, vont assurer la formation des équipes techniques dans chaque localité à risque élevé de choléra, a expliqué Dr ANYA Blanche. Elle a par ailleurs réitéré l’engagement de son institution aux cotés de tous les autres partenariats à accompagner nos pays dans la lutte contre les maladies à potentiel épidémique.
Le choléra reste selon le représentant de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), M. Lokossou Virgil, l’une des principales urgences de santé publique dans notre espace, car, le fardeau de la maladie demeure très élevé. L’épidémie de choléra qui a commencé en décembre 2020 au Nigeria a entrainé, a-t-il souligné, près de 130 000 cas avec plus de 4000 décès dans 12 pays africains. Cela constituait une rupture dans la tendance à la baisse signalée au cours de ces dernières années et a servi d’élan pour des nombreux gouvernements et partenaires pour renforcer leurs actions afin de prévenir cette épidémie, a soutenu M. Lokossou Virgil.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)