«Gagner son pain à la sueur de son front», c’est cet adage que beaucoup de femmes ont pris à leur profit pour se lancer dans le domaine de l’entreprenariat. Aujourd’hui, il suffit de se rendre au niveau des marchés et aux foires événementielles pour constater l’engagement et la détermination des femmes dans les activités génératrices de revenu notamment dans, l’agro alimentaire, la transformation alimentaire, la vente des condiments et divers produits.
Présentes au niveau des différents marchés et un peu partout dans la capitale ces femmes se lancent au quotidien à la recherche de leur pain dans le petit commerce. Au marché Djamadjé sont installées au bord de la grande voie ces braves femmes qui exposent à longueur de journée leurs produits. C’est l’exemple de Mme Aissa, une quinquagénaire qui quitte chaque jour le village de Youri dans de la région de Tillabéri tôt le matin pour venir vendre du lait de vache, du fromage et des œufs au niveau dudit marché. Ses produits n’ont pas de prix fixe et sont accessibles pour toutes les bourses. Il y en a pour 100F, 150F, 200F et plus, souligne Mme Aïssa qui indique par ailleurs qu’elle pratique cette activité pour avoir de quoi nourrir ses petits fils et aussi satisfaire ses propres besoins.
A côté de Aïssa, se trouve Mme Yabi habitante du quartier Losso Goungou qui vend de la menthe. «J’achète en gros la menthe auprès des jardiniers de mon quartier. Je viens revendre au niveau du marché djamadjé», a-t-elle fait savoir. Il y’a quelque temps, Mme Yabi arrive à écouler ses produits sans grande difficulté mais en cette période où beaucoup de jeunes s’adonnent à cette activité, la situation est un peu difficile pour elle.
La jeune dame dit vendre de la menthe en gros et en détail. Le bouquet à 250 francs, les 3 bouquets à 500francs. «Ce n’est pas tous les jours que j’arrive à écouler toutes ma marchandise. Je m’en sors avec un bénéfice qui me permet de faire quelques dépenses quotidiennes et aussi aider ma famille», confie Mm Yabi avec un léger sourire aux lèvres.
Mme Aissa Alzouma vend du Kopto au niveau dudit marché. Cette habitante du quartier Zarmagandèye du 5ème arrondissement est dans ce petit commerce depuis plus de 20 ans. «J’achète les sacs de moringa auprès des jardiniers du quartier. Je viens préparer ça à la maison pour amener au marché», explique-t-elle. Cette activité permet à la dame de payer la scolarité de ses enfants et gagner dignement sa vie.
Toujours au niveau du marché Djamadjé se trouve Hadjia Hado, vendeuse des condiments (le sésame, les épices, gabo, laafoye etc). «Ça me fait aujourd’hui plus de 25 ans dans cette activité. Je n’ai jamais eu de problème, je gagne très bien ma vie et je satisfais mes besoins. C’est mieux que de rester sans rien faire et de tendre la main», a-t-elle déclaré. «Les bénéfices que je totalise me servent toujours à renforcer mon capital et même à participer aux tontines des femmes du quartier», a confié hadija Hado.
Yacine Hassane(onep)