La présidente du Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP), Mme Bety Aïchatou Habibou Oumani a animé hier au siège de l’ARCEP un point de presse. Il s’agit à travers cette sortie médiatique d’informer le public sur le rapport annuel d’activités de l’Autorité de Régulation des Communications Electronique et de la Poste (ARCEP), au titre de l’année 2021.
La présidente du CNRCEP a dans ses propos liminaires relevé que le télétravail, les foras virtuels, les E-commerce, E-éducation et E- santé sont rentrés dans les mœurs des nigériens et contribuent au développement socioéconomique du pays, et cela depuis l’avènement du COVID-19. Néanmoins, a-t-elle fait savoir, pour l’exercice 2021, les opérateurs des secteurs régulés par l’ARCEP ont poursuivi la gestion des effets induits de cette pandémie. Dans ce cadre, le Président de la République Bazoum Mohamed a initié une rencontre le 7 mai 2021, avec les principaux responsables du secteur des communications électroniques ; une rencontre au cours de laquelle, a expliqué la présidente du CNRCEP,il a été dressé un tableau peu reluisant, notamment en ce qui concerne les taux de couverture téléphonique, de la pénétration de l’internet mobile, la cherté des tarifs et la mauvaise qualité des prestations des services téléphoniques et le Chef de l’Etat avait instruit les acteurs à se ressaisir pour donner au peuple nigérien un accès confortable à des services de communications électroniques de qualité à un coût abordable.
C’est pourquoi, a-t-elle soutenu, l’ARCEP a, conformément à ses attributions, mis l’accent au cours de année 2021 sur : l’amélioration des cadres juridiques et institutionnels du secteur ; l’acquisition d’équipements de contrôle dernière génération ; le renforcement des contrôles de qualité de service et du spectre radioélectrique et le renforcement des capacités du personnel de l’ARCEP. L‘institution a également procédé au cours de l’exercice 2021 à la détermination des marchés pertinents des communications électroniques et aux contrôles des obligations des opérateurs notamment : le contrôle de la Qualité de Service pour lequel quatre (4) missions d’audit des réseaux ont été diligentées au cours de l’année 2021 dans plusieurs localités du pays, afin de s’assurer du niveau de qualité de service fourni aux consommateurs. Ces audits qui ont concerné les régions de Niamey, Tillabéry, Dosso, Tahoua, Maradi et Zinder ont révélé une non-conformité aux normes de qualité de service. En conséquence, l’Autorité de Régulation a instruit les opérateurs de respecter les engagements de qualité de service contenus dans leurs cahiers des charges.A l’issue de ce dernier contrôle des obligations, tous les 4 opérateurs que sont Celtel Niger SA, Moov Africa Niger, Niger Telecoms et Zamani Télécoms SA ont été défaillants et par conséquent mis en demeure. Après le contrôle du respect des décisions de mise en demeure, seul l’opérateur Niger Télécoms a fait l’objet de sanction suivant la décision n’000010/ARCEP/CNRCEP/21 du 19 Octobre 2021, a souligné Mme Bety Aïchatou Habibou Oumani. Au niveau des relations publiques: dans le souci de se rapprocher du public, des activités ont été menées, notamment une mission de sensibilisation sur les procédures de gestion des plaintes en ligne dans les régions de Tahoua, Maradi, Zinder et Dosso et une journée d’information sur la régulation des communications électroniques et de la poste à Niamey avec la société civile et les représentants des consommateurs. A l’international, on note la participation active de l’ARCEP aux rencontres organisées par les institutions et organisations des télécoms et de la Poste. Aussi, au 31 décembre 2021 le secteur de communications électroniques dénombre quatre (4) opérateurs de réseaux mobiles dont deux qui font en même temps le fixe, un (1) opérateur détenteur de licence d’infrastructures et quatre (4) Fournisseurs d’Accès Internet, a-t-elle expliqué.
On constate qu’en 2021, le parc d’abonnés fixe a régressé de 13% par rapport à 2020 et le parc d’abonnés mobiles a connu un accroissement régulier ; de 12 279 004 en 2020, il est passé à 15 070 362 en 2021, soit une augmentation de deux millions sept cent quatre-vingt-onze mille trois cent cinquante-huit nouveaux abonnés (2 791 358), a-t-elle relevé. Le taux de pénétration de la téléphonie mobile qui était de 53% en 2020 est de 61% pour l’exercice 2021, soit une croissance de 8 points par rapport à 2020 et l’accès à l’internet est passé de 30% en 2020 à 33% en 2021.Ainsi, a souligné la présidente du CNRCEP, les opérateurs du secteur des communications électroniques cumulent un chiffre d’affaires de 267 357 333 131 FCFA contre 232 877 057 033 FCFA soit une augmentation de 14.8% par rapport à 2020. En outre, les investissements connaissent une baisse de 7% en 2021 par rapport à 2020 due à une baisse importante des investissements chez certains opérateurs.En ce qui concerne le sous-secteur postal, les 3 opérateurs postaux dont l’opérateur historique NIGER POSTE et deux (2 opérateurs privés (DHL et RED STAR) ont enregistré pour le service courrier un chiffre d’affaires de cinq milliards deux cent trente-cinq millions cent quarante-cinq mille neuf cent vingt-cinq (5 235 145 925) FCFA dont huit cent trente-six millions soixante-trois mille six cent quatre-vingt (836 063 680) FCFA en 2021 pour le service courrier.NIGER POSTE détient 67% du chiffre d’affaires global et 60% du chiffre d’affaires du service courrier.Dans la quête permanente d’amélioration des performances des secteurs des communications électroniques et de la poste, l’autorité de régulation a en outre formulé les recommandations dont entre autres : l’élaboration d’un plan national ou (stratégie nationale) haut débit pour créer les conditions de déploiement des infrastructures adéquates visant à accélérer l’introduction des services innovants haut débit ; accéléré l’adoption des textes règlementaires relatifs au secteur postal. En terme de perspectives, l’autorité de régulation entend améliorer la qualité des services avec beaucoup plus d’ardeur pour amener les opérateurs à respecter des engagements contenus dans leurs cahiers de charge.
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)