Le Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine a animé le 1er juin 2024, au pavillon présidentiel de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, un point de presse. Au cours de cet échange entre le Premier ministre et la presse nationale et internationale, il a été question de dresser le bilan de son séjour à Nairobi au Kenya où il a participé aux assemblées annuelles de la Banque Africaine de développement (BAD). M. Ali Mahaman Lamine Zeine a porté à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que le Niger a repris intégralement sa coopération avec l’ensemble de la communauté internationale.
A l’entame de cette sortie médiatique, le Premier ministre a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué, malgré la modicité des moyens à faire face à l’apurement des arriérés qui constituaient un obstacle pour la plupart de ces institutions. « Cela nous permet aujourd’hui de reprendre les investissements au retour à la normalité », s’est-il réjoui.
En évoquant la crise qui oppose le Niger au Bénin suite à la sortie médiatique du Président Patrice Talon, le Premier ministre a relevé quelques points qu’il a qualifiés d’étonnants. Le premier étant l’annonce des autorités béninoises qui avaient déclaré que leur ministre en charge des Mines a été refusé d’être reçu par le Chef de l’État du Niger. « Le Chef de l’État que j’ai personnellement eu, a donné des instructions pour que le ministre de la Santé puisse le recevoir, pour qu’il puisse prendre le message. Le ministre de la Santé est membre du CNSP, membre du gouvernement, il est Colonel Major, donc il est digne de recevoir un message destiné au Président. Si le Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani n’était pas disponible, c’est parce que toutes les équipes de sécurité étaient en train d’analyser la situation de l’attaque qu’il y avait eu à Boni. On sait d’où venaient ceux qui sont venus provoquer le désordre et la désolation », a souligné M. Ali Mahaman Lamine Zeine.
« Quand le Chef d’État béninois disait que le contenu de son message était un message d’apaisement, alors qu’il précisait que tant que la frontière n’est pas ouverte, rien ne saurait se faire ; sachant pertinemment que la position de notre pays est le maintien de la frontière fermée pour des raisons de sécurité », a poursuivi le Premier ministre. Le troisième aspect soulevé par M. Ali Mahaman Lamine Zeine a été le renvoi des représentants du Niger du port de Cotonou dont le Président Talon a omis de faire cas dans sa conférence. « Nous avons des inspecteurs qui y étaient, la police béninoise a été chargée de les chasser. Est-ce que cela est normal dans les accords à la fois bilatéraux et tripartites ? », s’est interrogé le Premier ministre ajoutant que dans le cadre de ces accords, il faudrait que toutes les parties soient présentes au moment du chargement. « Est-ce qu’il faut charger le brut nigérien en l’absence de nos témoins qui sont nos dignes représentants. Nous continuons à dire que le Niger n’a aucune responsabilité dans ce qui arrive. La responsabilité de notre pays, c’est l’observation stricte de tous les accords qui ont été signés à la fois avec les Chinois et le Bénin », a-t-il conclu.
Hamissou Yahaya (ONEP)