Le Secrétaire général du Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra, M. Zakari Idrissa a animé ce samedi 17 juin un point de presse relativement à quelques incidents constatés sur les lieux d’hébergement de certains de nos pèlerins à la Mecque. Il a par la même occasion tenu à déplorer le comportement malsain de certains chefs de groupes qui font dans la manipulation des pèlerins au lieu de s’en tenir aux normes édictées par le COHO pour une bonne organisation du Hadj 2023.
Au cours de son point de presse, le Secrétaire général du COHO a souligné que son institution a commencé à recenser des plaintes des pèlerins qui contestent leurs conditions d’hébergement. « Hier je m’étais rendu dans le centre d’hébergement d’un groupe d’agences. Et ce que j’ai trouvé n’est pas du tout conforme à ce que nos règlementations ont prévu. Ce groupe en question avait présenté des hôtels à un comité que le Cabinet du Premier ministre avait mis en place depuis l’année passée ; donc ce comité-là a dû valider les hôtels qu’il avait présentés. Pour avoir obtenu le quitus, ce chef de groupe a bonnement ignoré les hôtels qu’on a validés pour aller prendre d’autres sites qui malheureusement ne sont pas appropriés à l’hébergement des pèlerins. Nous avons trouvé qu’un des hôtels n’a aucune commodité. Il y a même des eaux qui coulent de leurs salles d’eau aux chambres ; des odeurs d’urine qui se dégagent d’un peu partout etc. Ces hôtels n’ont jamais été présentés au comité chargé de la validation. Nous avons séance tenante demandé à ce qu’ils prennent des dispositions pour qu’un autre hôtel soit pris pour mettre les pèlerins dans leurs droits » a ajouté M. Zakari Idrissa. Il a indiqué que des dispositions seront prises pour sanctionner les contrevenants. Relativement à certaines images qui circulent depuis vendredi soir sur les réseaux sociaux, et qui présentent un hôtel comme étant un problème pour les pèlerins qui y séjournent, notamment en parlant des engorgements au niveau des quatre ascenseurs de l’hôtel, le SG a indiqué que ces mêmes hôtels, qui sont des hôtels 4 étoiles, ont été présentés par le chef de groupes. « C’est le chef de groupe qui choisit, et le COHO quand il vérifie les différentes commodités et le respect des critères du standing de l’hôtel, valide. Le groupe d’agences a présenté et le COHO a validé. Les ascenseurs ont toujours existé de cette façon-là. Et l’hôtel a toujours fait le plein lors des différentes éditions du Hadj ; je ne sais pas pourquoi c’est maintenant seulement que les Nigériens ont pris cet hôtel que ça doit constituer un problème. Et curieusement après avoir balancé ses images sur les réseaux sociaux, hier on m’appelle nuitamment pour me dire que l’hôtel a pris feu. Séance tenante, je me suis rendu sur les lieux aux environs de 4 heures du matin, et là j’ai trouvé que les autorités compétentes de l’Arabie Saoudite ont pris des dispositions très promptes, puisqu’on a trouvé des dizaines de camions de sapeurs-pompiers, et des ambulances. Le feu a été très rapidement circonscrit parce que ça a pris une chambre du 1er étage, la chambre 119, et l’ensemble des pèlerins ont été évacués. Et nous ne déplorons aucun blessé. D’ailleurs les pèlerins ont déjà regagné leurs chambres » a dit M. Zakari Idrissa. Il a attiré l’attention des chefs d’agences sur certaines manipulations des pèlerins. « Pour juste faire des scoops on entasse des pèlerins dans le hall de l’hôtel. Vous ne pouvez pas amener tous les pèlerins dans le hall et vouloir qu’ils prennent l’ascenseur en même temps. Les pèlerins ne sont pas venus ici pour prendre des ascenseurs en même temps. Donc c’est aussi un problème d’encadrement. Il faut bien encadrer les pèlerins qui n’ont pas l’habitude d’utiliser ce genre de bâtiment, plutôt que de vouloir chaque fois montrer une image négative des Nigériens à l’étranger. Je vais attirer l’attention de ces chefs d’agences que déjà des dispositions sont prises pour sanctionner ce genre de manipulations de l’opinion, et des pèlerins. Les pèlerins sont là pour faire le Hadj, pas pour être manipulés. Des sanctions seront prises à l’encontre de quiconque tentera de manipuler l’opinion, et de mettre l’émoi dans l’opinion en voulant leur faire croire des choses qui n’existent pas » a conclu le Secrétaire général du COHO.
Oumarou Moussa
Envoyé Spécial