Le Directeur de cabinet du ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, M. Moustapha Maï Tanimoune a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture d’un atelier de réflexion sur la mise en œuvre des outils de planification urbaine dans les communes partenaires du Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales (PACT). Financée par la Coopération Suisse, par le biais de l’ONG Laboratoire Citoyennetés (LC), cette rencontre qui entre dans le cadre de l’harmonisation du cadre de vie de nos villes à travers des actions comme la planification urbaine, la gestion foncière, l’environnement, est une opportunité pour les acteurs présents, de participer pleinement au développement urbain durable de nos villes et communes.
A l’ouverture des travaux, le Directeur de cabinet du ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement a noté que depuis 2014, l’Organisation des Nations Unies a institué le mois d’octobre «octobre urbain». Durant ce mois, «tous les acteurs du développement urbain et de l’habitat sont appelés à organiser des événements, des rencontres, des discussions, des sensibilisations sur des sujets concernant la problématique du logement et les dispositions en vue d’un développement urbain durable face aux défis d’une croissance vertigineuse de nos villes. L’événement qui nous réunit, ce jour 27 octobre 2020, a été donc préparé comme une manifestation phare de l’octobre urbain de 2020″ au Niger», a expliqué M. Moustapha Maï Tanimoune.
Il a ensuite rappelé qu’au Niger, tous «nos centres urbains, à commencer par Niamey la capitale, sont horizontaux et se sont développés ces dernières années par des lotissements successifs sans viabilisation et souvent en l’absence de document de planification urbaine, gage d’un développement harmonieux». «Nos villes se sont ainsi donc étalées avec comme conséquences, des problèmes énormes de mobilité, d’accès aux services et équipements sociaux, de renchérissement du prix des transports, surtout pour les quartiers périphériques», a-t-il ajouté.
Moustapha Maï Tanimoune a fait remarquer que les autorités de la 7ème République ont, très vite, pris conscience de cette réalité et ont engagé des actions devant permettre d’inverser la tendance. A cet effet, il a cité le Programme relatif à la modernisation des villes et qui consiste à accroitre, à améliorer et à moderniser le niveau de services et d’équipements des centres urbains, notamment les chefs-lieux de région et des départements. Il ya aussi l’adoption par le gouvernement de plusieurs textes législatifs et réglementaires relatifs à l’urbanisme, à l’aménagement urbain, à la construction et à l’habitation, parmi lesquels la loi 2017-20 du 12 avril, fixant les principes fondamentaux de l’urbanisme, de l’aménagement urbain ainsi que six (6) décrets pour son application.
Par ailleurs, le Directeur de cabinet du ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement a rappelé aux participants que le 27 juin 2017, en application de ces textes, «nous avions lancé, à Maradi, le processus d’élaboration de 13 outils de planification urbaine en l’occurrence les Schémas Directeurs d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) de Dosso et de Maradi et les Plans Urbains de Référence (PUR) de Gaya, de Dioundiou, de Gazaoua, de Mayahi, de Tessaoua, d’Aguié, de Madarounfa, de Guidan-Roumdji, de Dakoro, de Bermo et de Tibiri-Gobir, tous financés par le Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales (PACT)», a-t-il ajouté.
Pour assurer le bien-être des populations dans nos centres urbains, une Politique Nationale de Développement Urbain (PNDU) a été élaborée et est actuellement en cours de validation ; une politique où tous les aspects relatifs au développement harmonieux de nos centres urbains seront revus, notamment l’habitat, la planification urbaine, la gestion foncière, l’environnement etc. «Cette politique sera accompagnée d’une stratégie et d’un plan d’actions de mise en œuvre qui prendront en compte les préoccupations nationales, régionales et internationales aux fins d’assurer un développement urbain durable à nos villes et communes», a annoncé M. Moustapha Maï Tanimoune.
Le Directeur de cabinet du ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement a souligné que le Gouvernement a pleinement conscience que la maitrise et le financement du développement urbain exige l’intervention, non seulement des pouvoirs publics, mais aussi celle de tous les acteurs, notamment le secteur privé, les Partenaires Techniques et Financiers, les ONG, la société civile, etc. «Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour mobiliser les uns et les autres à cet effet», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)