L’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives au Niger (ITIE-Niger) a présenté, le vendredi 29 novembre 2024, le rapport d’analyse 2021 sur la contribution du secteur extractif au développement économique et social du Niger. Cette présentation a été rendue possible à travers une conférence publique à la maison du citoyen de Niamey. À cette conférence, étaient présents plusieurs membres des organisations de la société civile.
Le secrétaire exécutif de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives au Niger (ITIE-Niger), M. Abdoul Karim Aksar, a indiqué qu’après la finalisation du rapport de 2019, ils ont signé un contrat avec l’AFD pour financer les rapports de 2020, 2021 et 2022. Cependant, à la suite des événements du 26 juillet, cet accord a été suspendu, les obligeant à chercher de nouveaux partenaires. Il a exprimé sa gratitude envers le ministère de l’Économie et des Finances qui a accepté de financer les travaux, soulignant que «c’est une question de souveraineté de prendre en charge des questions qui concernent directement le pays».
Expliquant le retard observé dans l’élaboration du rapport, le secrétaire exécutif a affirmé que cela était dû à la suspension provisoire du processus. Il a également mentionné que des insuffisances avaient été relevées dans le rapport à cause de la précipitation avec laquelle les travaux avaient été exécutés pour respecter les délais prescrits par l’ITIE internationale. «La première version du rapport était basée uniquement sur la déclaration unilatérale des Nations Unies. Ce n’est qu’après la levée de la suspension que nous avons réalisé les travaux de conciliation avec les déclarations des sociétés», a précisé M. Abdoul Karim Aksar.
Dans les conclusions du rapport, il ressort le manque de profit optimal du gouvernement et du peuple nigérien dans l’exploitation des ressources naturelles. Sur le plan économique, ce domaine apporte peu, et en termes d’employabilité, ce sont les étrangers qui en profitent le plus.
L’ITIE-Niger, note-t-on, est une initiative volontaire visant à renforcer la bonne gouvernance des revenus publics issus de leur extraction. Ses rapports, essentiellement annuels, visent à renforcer la compréhension du niveau de la contribution du secteur extractif au développement économique et social du Niger en vue d’améliorer la transparence et la bonne gouvernance dans toutes les composantes de la chaine de valeur.
Bachir Djibo (stagiaire)