Oustaz Moustapha Ahoumadou
Le jeûne de Ramadan a définitivement plié ses valises depuis un peu plus d’une semaine avec tout ce qu’il renferme comme bienfaits. Ainsi, après le mois du Ramadan, il est inscrit parmi les recommandations prophétiques de jeûner six jours au cours du mois de Chawal. Selon les enseignements prophétiques, accomplir le jeûne du mois de Ramadan suivi de six jours de Chawal équivaut à recevoir la récompense d’une année de jeûne.
D’après les explications du président de l’Association Faouziyya, Oustaz Moustapha Ahoumadou, l’adoration ne s’arrête pas avec le Ramadan car, le serviteur doit rester toujours en contact avec son seigneur, même en dehors de ce mois. C’est ainsi qu’il a cité certains passages coraniques comme : « Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude (la mort).” Al-hijr. 99 ». Selon ce prédicateur, en dehors des actes obligatoires comme la prière ou la zakât (aumône légale), divers actes surérogatoires sont recommandés, comme le fait de jeûner trois jours chaque mois, le jeûne du lundi et jeudi, achoura, etc.« Ces actions capitalisent, renforcent et pérennisent nos actes d’adoration. Dans un hadith authentique, le Prophète (SAW) a dit que « Le meilleur d’entre vous, c’est celui qui accompagne le Ramadan avec six jours de Chawal. Cela équivaut à un an de jeûne », a-t-il expliqué.
Dans un autre passage, commente notre interlocuteur, le Prophète disait que n’eût été la crainte que l’adoration soit lourde pour sa communauté, il allait solliciter son seigneur pour que le jeûne soit observé en permanence. C’est ainsi que, par miséricorde, Allah lui a accordé cette facilité de jeuner 30 jours de Ramadan et six jours de Chawal comme l’équivalant d’un an de jeûne », a-t-il ajouté.
S’agissant de comment jeûner ces six jours, Oustaz Moustapha Ahoumadou a indiqué qu’il a été donné liberté aux fidèles à ce niveau, c’est-à-dire échelonné ou pas. « L’essentiel, c’est de pouvoir accomplir cette adoration pendant Chawal pour bénéficier de ces avantages. Cette flexibilité facilitera au serviteur l’accomplissement de cette adoration, soit de façon continue, soit à des intervalles différents pendant le mois de Chawâl. Cette marge de manœuvre permet à chacun de s’organiser en tenant compte de ses possibilités ou programmes », a-t-il expliqué.
Abdoulaye Mamane (ONEP)
