Le Ministre du Commerce et de la promotion du secteur privé, M. Sadou Seydou, a présidé hier matin à la chambre de commerce et d’industrie du Niger (CCIN), une rencontre avec les opérateurs économiques en vue de la détermination du prix des produits de première nécessité. Ces échanges qui se tiennent à la veille de chaque mois de ramadan, interviennent cette année dans un contexte national et international marqué par la pandémie du Coronavirus COVID 19. Etaient aussi présents à cette rencontre, les responsables de la Chambre de commerce et ceux des associations de défense des droits des consommateurs.
A l’ouverture des échanges, le Ministre du Commerce et de la promotion du secteur privé a souligné le contexte exceptionnel dans lequel se tient cette rencontre traditionnelle de fixation des prix des produits de première nécessité en prélude au jeûne du mois de Ramadan et qui n’épargne aucune économie au monde. Aujourd’hui, a-t-il dit, malgré l’énorme souffrance qu’endure le secteur privé nigérien, le secteur du commerce des biens et de prestation de services «est un peu soulagé grâce aux dispositions prises par le Gouvernement pour assurer la continuité de l’approvisionnement de notre pays en produits».
Sadou Seydou a rappelé que depuis 1992, année où l’Etat a pris l’engagement de libéraliser les prix et de se désengager des secteurs marchands, le ministère du Commerce «a toujours travaillé avec les opérateurs économiques pour veiller sur la justesse des prix, sans pour autant les fixer». Dans le cadre des mesures économiques et sociales que le Gouvernement vient de prendre, a-t-il poursuivi, l’Etat du Niger entend faire usage des prérogatives que lui confère la loi 2015-24 et son décret d’application à l’article 16 qui dit «qu’en cas de nécessité, de crise, de calamité, ou de catastrophe, le ministre du Commerce ou la personne par lui désignée peut arrêter les prix des produits de grande consommation ou de première nécessité pour un délai n’excédant pas 6 mois». Avant de se retirer, le ministre Sadou Seydou a demandé aux participants de tout mettre en œuvre pour lui faire parvenir des prix consensuels «dans l’intérêt de tous».
Pour l’opérateur économique Samaila Hatimou, l’objectif principal de la rencontre est de prévoir les hausses des prix des produits de première nécessité dans le contexte actuelle marqué par la pandémie du coronavirus COVID 19, couplé à l’approche du mois de Ramadan. «On a constaté sur les différents marchés qu’il y’a une hausse des prix de plusieurs produits, d’où cette rencontre pour voir par quelles mesures, à défaut de réduire ces prix, les parties prenantes peuvent parvenir à juguler la hausse», a-t-il dit.
ChaïbouTchombiano, Secrétaire Général du Syndicat des commerçants importateurs, exportateurs, et grossistes du Niger (SCIEGN), salue l’initiative, même si, souligne-t-il, la tâche est plus complexe qu’elle ne parait. Ce responsable syndical a indiqué que dans la plupart des cas, les augmentations de prix ne proviennent pas des grossistes ou semi-grossistes mais des détaillants à travers la ville.
Souleymane Yahaya(onep)