Depuis qu’ils sont formés et entretenus sur l’importance du respect des droits de l’Homme dans le cadre de l’accomplissement de leur travail de défense de la Nation et de sécurisation des personnes et de leurs biens, les éléments des Forces de défense et de sécurité du Niger sont stricts dans l’application sur le terrain de ce qu’ils ont appris. A l’intérieur des frontières, les griefs portés à l’encontre de la grande muette se font de plus en plus rares tandis que sur les théâtres des opérations extérieures la discipline et le respect de l’autre dont font montre les différents détachements nigériens engagés attirent respect et encouragements.
Grâce aux différents accompagnements et formations qui permettent aux Forces de défense et de sécurité d’acquérir des connaissances sur le respect des droits de l’Homme et du genre, le Niger fait désormais office de bon élève en la matière et dans la sous-région ouest africaine. A l’image de Mme Anna Lazzari, ancienne experte d’Eucap-Sahel Niger en droits de l’Homme et genre qui a accompagné pendant quatre ans les FDS actuellement adjointe au chef des opérations d’Eucap-Sahel Mali, les experts du milieu saluent l’engagement continu des soldats nigériens sur les différents théâtres des opérations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières. Un engagement soutenu par l’actuel Chef de l’Etat quand il était en charge du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique et qui permet au pays de progresser graduellement sur le chemin du professionnalisme dans les secteurs de la défense et de la sécurité.
Au bout de quatre années de travail avec la Gendarmerie Nationale et la Garde Nationale du Niger, Mme Anna Lazzari explique avoir vu ces deux corps d’armes évoluer positivement vers la protection des droits de l’homme et du genre à travers un système de formation directe sur les aspects des droits de l’homme les activités des Forces de défense et de sécurité sur la manière « d’être plus performant et d’éviter les bavures ou les dérives sur le terrain dans le respect des principes généraux des droits humains et, bien entendu, du droit international humanitaire pour la protection de la population». Ces renforcements de capacités ont permis aux FDS d’évoluer vers la protection des droits fondamentaux de la personne.
Dans le domaine très complexe de la protection des droits fondamentaux de la population, Mme Anna Lazzari a souligné que la Gendarmerie Nationale, sous la conduite du Général de Brigade Salifou Wakasso, s’est inscrite dans une logique de police de proximité. « C’est-à-dire que, surtout le Général Wakasso, avait compris qu’une Gendarmerie ne peut être performante et ne peut être un soutien de la population qu’au moment où elle prend en compte la nécessité d’être proche de la population », dit l’experte. Elle précise qu’il n’y avait pas à priori une doctrine de la police de proximité mais une « prise en compte des principes d’éthique et de déontologie et du respect de la vie de la personne ».
Mme Anna Lazzari prévient aussi que le travail dans le secteur des droits de l’homme est un travail perpétuel et de longue haleine qui nécessite un investissement continu. Elle se réjouit de constater que les éléments des Forces de défense et de sécurité du Niger s’inscrivent dans cette logique de continuité. « Je suis aussi contente de voire la MINUSMA se féliciter de la bonne préparation d’éléments de la Garde Nationale du Niger qui ont étudié avec moi les questions des droits de l’Homme et du genre. Ce qui n’est pas seulement le mérite de la formation ou de la formatrice. C’est le mérite des personnes qui ont participé à la formation et qui se sont engagées à suivre et à intégrer dans leur quotidien ce qu’ils avaient appris », a-t-elle dit. Mme Anna Lazzari, par ce témoignage qui vient du terrain, se réjouit du progrès qu’enregistre le Niger en général, et les Forces armées en particulier, en matière de respect des droits de l’Homme et du genre.
Souleymane Yahaya(onep)