La Division Q des Toastmasters a organisé une retraite mentorat, le dimanche 08 janvier 2023 sur les berges du fleuve Niger à Léléhi, un village situé à une vingtaine de km de Niamey dans la commune rurale de Youri. Cette rencontre consacrée au partage d’expériences et d’activités ludiques a regroupé une soixantaine de membres (mentors et mentorés) sur les 200 que comptent les 12 clubs de la Division. Une première réussie pour booster la dynamique au sein des 12 clubs de la division.
Cette retraite a offert un cadre d’apprentissage à travers les partages d’expériences. «C’est un cadre dans lequel nous n’avons pas d’enseignants, ni d’enseignés. Les membres se rencontrent au moins 2 fois par mois pour pouvoir améliorer leur communication et parfaire leur leadership à travers des jeux de rôle, à travers ce qu’on appelle en anglais learn by doing, c’est apprendre en faisant et recevoir des évaluations à travers les pairs», a confié M. Amadou Djibo Gazibo, directeur de la Division Q, avant de rappeler les 4 piliers fondamentaux du Toastmasters qui sont « l’évaluation des prestations de nos membres par nous-mêmes , le mentorat, la flexibilité et le partage d’expériences ». La retraite de Léléhi a porté sur le mentorat. «A chaque fois qu’un membre adhère, on lui assigne un mentor qui doit le suivre dans ses premiers moments pendant 6 mois qu’on peut renouveler une fois. Le mentor est chargé de lui parler du programme toastmaster, de l’aider à élaborer ses discours, à jouer ses rôles et à élaborer ses projets parce qu’on a des petits projets que nous pilotons», a expliqué M. Amadou Djibo Gazibo.
La retraite de Léléhi a aussi permis aux participants de pratiquer des jeux distractifs, des jeux de renforcement de la cohésion des membres basé sur les valeurs du toastmaster qui sont le respect, l’intégrité, le service aux autres et l’excellence. «Nous sommes à mi-mandat parce que nous sommes liés à l’année fiscale américaine qui démarre le premier juillet et qui se termine le 30 Janvier. C’est le début du second mandat. Bientôt, nous allons renouveler nos instances. C’est également une occasion pour revoir nos objectifs», a expliqué le directeur de la Division Q, tout satisfait de ces moments d’échanges.
Pour le Directeur de la Division Q, le monde a besoin de leaders, l’Afrique a besoin de leaders, le Niger à besoin de leaders, surtout dans le contexte actuel où les sociétés sont en train de se déstructurer. «Il faut des leaders pour ramener les choses en l’état. Nous avons besoin de former des leaders et c’est cette chance que le toastmaster offre au public nigérien», a-t-il estimé.
Le Toastmaster est un cadre où les gens, quels que soient leurs grades, leur rang social acceptent de se faire évaluer dans l’humilité. C’est ainsi que cette activité de la Division Q a regroupé des personnes de divers métiers et rangs comme des professeurs agrégés, des directeurs généraux de sociétés, des architectes, des avocats, etc. C’est pourquoi, le directeur de la Division Q appelle la communauté nigérienne à intégrer les 12 clubs pour se former et améliorer sa communication. Le Niger compte aujourd’hui 13 clubs et il faut un minimum de 20 membres ayant au moins 18 ans pour créer un club toastmaster.
Le directeur de la Division Q est revenu sur une idée qui taraude l’esprit de beaucoup de personnes pour qui le Toastmaster est une secte. «C’est quelque chose qui vient souvent. Et ce n’est pas uniquement pour le toastmaster. Celui qui le dit n’est pas sûr de sa propre religion parce qu’à mon âge, si quelqu’un peut m’attirer vers une secte, je dis qu’il aura du boulot à faire. Pour notre cas au toastmaster, je tiens mes séances dans un endroit public. C’est strictement interdit de le faire dans un endroit fermé. J’arbore fièrement mon épinglette «Je suis toastmaster», j’invite des gens, j’invite la presse, je fais des soirées de gala au nom de toastmaster», a expliqué Amadou Djibo Gazibo, toastmaster.
Siradji Sanda(onep)