Fortement consommée, la mangue inonde depuis quelque temps les différents marchés de la ville de Niamey. Du fait de sa disponibilité en cette période, de nombreuses personnes hommes comme femmes s’adonnent à la vente de ce fruit de saison. Il suffit juste de faire un tour au niveau des différents marchés de la capitale pour s’en rendre compte.
Abdoulaye Garba, plus connu sous le nom de ‘’Yaro’’ est un jardinier au quartier aéroport plus précisément à Gonzaré. Il exerce cette activité depuis plusieurs années. La commercialisation de la mangue se fait selon la période de son murissement, et le prix varie selon la taille mais aussi la variété du fruit. Car, a justifié Abdoulaye Garba, il y’a des gens qui consomment les petites mangues et d’autres qui préfèrent les grosses. M. Yaro fait savoir que le sceau moyen rempli de petites mangues est vendu à 1500 F CFA, tandis que pour les grosses mangues, le tas de 60 unités est vendu entre 6000 FCFA et 6500 F CFA. Et il existe plusieurs variétés actuellement sur le marché parmi lesquelles, il cite ‘’Moussou bon’’, ‘’farédja’’, ‘’taftafiya’’, ‘’papaye’’, ‘’ananas’’, et la mangue ondulaire (les petites mangues).
Le jardinier souligne qu’en ce moment, la mangue est fortement recherchée et consommée. Chaque jour, les gens (hommes, femmes et enfants) se dirigent vers les jardins pour s’en procurer. Certains pour le plaisir et d’autres pour la commercialisation afin de subvenir à leurs besoins.
Mme Rahama mariée et mère de cinq enfants est une vendeuse de mangue. Rencontrée dans les jardins de Gonzaré, elle confie qu’elle a commencé cette activité tout récemment. «Ça ne fait pas longtemps que j’ai commencé cette activité. Comme c’est une activité saisonnière, je profite de cette occasion pour venir dans les jardins payer de la mangue pour revendre», a expliqué la jeune maman. Mme Rahama achète le sceau moyen rempli de mangue à 1500F FCFA pour revendre l’unité entre 25F et 50 F CFA. A travers ce petit commerce, elle arrive à avoir de quoi prendre sa famille en charge.
Djamila Idi est une autre vendeuse de mangues qui exerce cette activité depuis plusieurs plus de cinq ans. «Chaque année, à pareil moment je m’adonne à ce commerce. Grace à cette activité, j’arrive à avoir quelques choses, et cela me permet de ne pas tendre la main à quelqu’un», a précisé la jeune dame. Contrairement aux autres vendeuses qui restent à un seul endroit, cette brave femme porte, sur sa tête, un grand récipient rempli de mangues qu’elle va vendre en faisant du porte à porte jusqu’à l’écoulement de toute sa marchandise.
Moufida, elle, s’est rendue dans le jardin de Yaro pour acheter des mangues pour sa propre consommation. «La mangue c’est mon fruit préféré. Je suis venue en acheter juste pour la consommation. Je préfère venir dans les jardins pour en acheter puisque c’est moins cher que dans la ville. Aussi, je préfère les grosses mangues plus que les petites, qui, contiennent des fibres», a déclaré Moufida.
Installé sous son hangar non loin de la «tête de taxi» de harobanda, M. Harouna Moussa est un revendeur de mangue au petit marché. Il s’approvisionne chez un grossiste au marché de katako. «J’ai plus de 12 ans dans cette activité. C’est au marché de katako que j’achète le carton entre 30.000F et 35.000 F CFA, pour revendre le kilo à 750 F CFA», dit-il. Harouna vend très bien ses fruits, à cet endroit de la capitale. «Parfois, je peux vendre jusqu’à 30 kilo par jour en cette période de forte demande», se réjoui-t-il.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)