Dans le monde des sports de combat où endurance physique et force mentale sont de mise, le judo se distingue non seulement par ses techniques, mais aussi par la grande discipline qu’il requiert du pratiquant pour pouvoir les maîtriser. Pour beaucoup, le judo est plus qu’un simple sport : c’est un mode de vie. L’un de ces athlètes, Salou Garba Abdourahamane, illustre cet engagement sur les aspects physiques et mentaux du judoka.
Né le 8 juin 2000 à Niamey, Salou Garba Abdourahamane mesure 1m 76, et pèse 102 Kg. Il a commencé à s’intéresser aux arts martiaux dès son plus jeune âge où il commença par le Taekwondo, le Sambo pour ensuite migrer vers le judo après quelques années de pratique. À seulement 24 ans, il a commencé à pratiquer cet art martial, car attiré par l’accent mis sur la technique plutôt que sur la force brute. « Le judo vous apprend à rester calme et concentré, quoi qu’il arrive », explique Salou Garba Abdourahamane, en pensant à ses premières expériences. Il ne lui a pas fallu longtemps avant qu’il n’excelle dans les tournois locaux, gagnant en réputation.
À mesure que Salou Garba Abdourahamane grandissait, sa passion pour le judo s’intensifiait. L’entraînement devenait plus exigeant, les enjeux plus élevés, et la motivation ne faiblissait point. « Le judo ne se résume pas seulement à des projections. Il s’agit de comprendre les mouvements de son adversaire et d’utiliser sa propre force et ses propres compétences pour le déjouer », dit-il. Son engagement envers le sport l’a amené à concourir sur les scènes nationales où il a constamment fait preuve d’excellence.
L’un des moments les plus mémorables de Salou Garba Abdourahamane a été lorsqu’il a remporté au championnat Régional de Judo en 2023, une médaille de Bronze. « Gagner ce match n’était pas seulement une question de médaille de Bronze, c’était aussi une question de prouver que toutes ces années d’entraînement avaient porté leurs fruits », explique-t-il.
Comme beaucoup d’athlètes, Salou Garba Abdourahamane a dû faire face à des défis tout au long de son parcours. Les blessures, les revers et les moments de doute ont fait partie de son parcours. « Il y a eu des moments où je me suis demandé si je pouvais continuer, les cours par ici, les examens par-là », admet-il. Mais malgré tout, son amour pour le judo et le soutien de sa famille et de son entraîneur, Ismael Mounkeila, l’ont aidé à garder les pieds sur terre.
Malgrè son ascension, Salou Garba Abdourahamane ne compte pas seulement briller en judo. Il est également étudiant en 6è années à la Faculté des sciences de la santé de l’Université Abdou Moumouni de Niamey.
«Le judo est un sport qui vous apprend à ne jamais abandonner. Vous pouvez tomber, mais vous apprenez à vous relever, plus fort à chaque fois », souligne-t-il.
Ce qui distingue le judo de nombreux autres sports, c’est sa philosophie. Il ne s’agit pas seulement de gagner, mais aussi de s’améliorer constamment et de respecter les autres. « Dans le judo, il existe un concept appelé «bien-être et bénéfice mutuels». Il s’agit de grandir ensemble, d’apprendre les uns des autres », explique Salou Garba Abdourahamane. Cet état d’esprit a non seulement façonné son approche de la compétition, mais aussi sa vie quotidienne.
Lorsqu’il n’est pas en compétition, Salou Garba Abdourahamane consacre son temps à s’entraîner avec de jeunes athlètes. Sa passion pour le judo va au-delà de la réussite personnelle : il s’agit d’être le meilleur et de former la prochaine génération de champions. « Je veux devenir champion du Monde, ensuite transmettre tout ce que j’ai appris », conclut-il.
Moumouni Idrissa (Stagiaire)