
Lors de la séance d’échange
Le Réseau des femmes parlementaires du Niger (RFPN) a organisé le mercredi 14 juin dernier au sein de l’hémicycle, une séance d’échanges avec l’ONG HDI sur les hémorragies postpartum. La rencontre a pour but de renforcer la capacité des membres du réseau et les outiller pour accompagner les centres de santé dans la lutte contre ces hémorragies qui interviennent après l’accouchement.
Mme Mariama Adamou, Secrétaire général du Réseau des femmes parlementaires du Niger, s’est réjouie des échanges avec l’ONG HDI, une organisation reconnue internationalement pour la lutte qu’elle mène contre les hémorragies postpartum. « L’objectif que nous avons assigné à la rencontre aujourd’hui, a-t-elle dit, c’est de conduire des campagnes de sensibilisation en accompagnant les services de soins et les relais communautaires, les femmes et aussi les hommes ». Car, a-t-elle poursuivi, le rôle des femmes parlementaires est non seulement de sensibiliser, mais aussi et « de porter cette sensibilisation à un plus grand nombre de la population».
L’appui de l’ONG, a expliqué Mme Mariama Adamou, est d’accompagner les membres du RFPN dans l’atteinte de leur objectif de renforcement des capacités. « Nous avons demandé, en tant que femme parlementaire, une formation de qualité pour qu’on puisse sensibiliser et suivre au niveau des centres de soins la disponibilité des produits qui sont administrés aux femmes, après l’accouchement, pour arrêter ces hémorragies », a-t-elle affirmé. Le RFPN, a révélé son Secrétaire général, ambitionne d’organiser une journée parlementaire d’information destinée à l’ensemble des élus Nigériens pour qu’ils soient « les ambassadeurs de cette thématique sur le terrain et accompagner le gouvernement du Niger à réduire ce fléau qui retarde notre développement et qui fait perdre la vie à nos femmes».
Le représentant de HDI au Niger, M. Zeidou Alassoum, a pour sa part souligné que la rencontre d’échanges s’est tenue à l’initiative des membres du Réseau des femmes parlementaires du Niger. « Le rôle que les femmes parlementaires peuvent jouer, c’est vraiment le relais de l’information. C’est la mobilisation sociale autour des questions qui vaillent la peine pour réduire la mortalité maternelle puisqu’elles ont un lectorat, des sorties et des contacts à travers le pays », a-t-il indiqué. Il a rappelé que le Niger, en six ans, a réussi à réduire la mortalité maternelle liée aux hémorragies postpartum de 70%, ce qui « a fait échos, non seulement au Niger, mais au niveau du monde entier ».
Souleymane Yahaya (ONEP)