L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va acheminer 18 millions de doses du premier vaccin contre la malaria avec l’Alliance mondiale du vaccin (GAVI) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Celles-ci seront envoyées dans 12 pays africains, a affirmé mercredi son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La malaria «reste l’une des maladies les plus meurtrières en Afrique», a-t-il affirmé à la presse à Genève. Chaque année, près de 500’000 enfants décèdent de cette pathologie dans cette région qui rassemble 95% des cas et 96% des victimes dans le monde en 2021.
Le premier vaccin contre la malaria a été testé au Ghana, au Kenya et au Malawi. Environ 1,6 million d’enfants ont été immunisés et ce dispositif est «sûr et efficace», diminuant le nombre de cas graves, de 30%, et de décès. Près de 30 pays africains souhaitent utiliser celui-ci. Les premières campagnes devraient atteindre des millions de personnes dès le début de l’année prochaine.
Autres vaccins en évaluation
Mais l’approvisionnement n’est pas suffisant par rapport aux besoins. D’autres vaccins sont en cours d’évaluation. En plus des trois pays du test, les millions de doses sont prévues pour la période jusqu’en 2025 au Bénin, au Burkina Faso, au Burundi, au Cameroun, en République démocratique du congo (RDC), au Liberia, au Niger, en Sierra Leone et en Ouganda.
Les trois institutions internationales saluent «une étape très importante» dans la lutte contre cette maladie. Les premières doses arriveront dans les derniers mois de cette année. D’ici 2026, les organisations s’attendent à des demandes jusqu’à 60 millions de doses. D’ici 2030, ce chiffre devrait atteindre jusqu’à 100 millions.
ats/ami