Si le recours à la pharmacopée traditionnelle est bien connu dans nos sociétés, de nos jours c’est une autre médecine qui a le vent en poupe : la médecine dite prophétique. En effet, face à la persistance de certaines maladies ou au désespoir des patients après plusieurs tentatives de la médecine conventionnelle, la médecine prophétique constitue le dernier recours.
La médecine prophétique (en arabe : al-tib al-nabawi) est une forme de médecine islamique essentiellement basée sur les hadiths, c’est-à-dire les traditions attribuées au prophète Mohamed (PSL). Elle joue un rôle multiple dans le traitement curatif des maladies diverses, tels que trouvé dans les hadiths. La médecine prophétique est un procédé de traitement qui se base sur les ingrédients naturels le plus souvent alimentaire.
Amina Abdoul Hamid, une diplômée en soins infirmiers, praticienne en médecine prophétique en a fait l’expérience. «En cas de maladies, je fais d’abord appel à l’alimentation pour corriger le mal et lorsque celui-ci persiste le recours aux plantes médicinales reste fondamental», a-t-elle indiqué. Pour cette soignante, la médecine prophétique va de pair avec la médecine coranique ou divine. «Elle est sans limite parce qu’Allah a déclaré avoir attribué un remède à toutes maladies sauf celle qui est décrétée comme la cause de la mort de la victime. C’est pourquoi une certaine partie des aliments auxquels cette médecine fait recours a été évoquée dans le noble Coran comme aliments du paradis», a-t-elle affirmé.
Toutefois, il ya une différence entre la médecine prophétique et la pharmacopée traditionnelle. Selon, Amina Abdoul Hamid la médecine prophétique est céleste et provient de versets coraniques et des hadiths, tandis que la pharmacopée traditionnelle fait plus recours aux plantes médicinales qu’aux aliments. «Généralement les gens font recours à la médecine prophétique suite aux maladies chroniques ou souvent incurable par la médecine conventionnelle comme les hépatites, les cancers, l’arthrose, les problèmes gynécologiques, l’infertilité, mais aussi les maladies mystiques ou sataniques», explique-t-elle.
Et c’est avec raison que cette diplômée en soins infirmiers s’est lancée dans la pratique de la médecine prophétique. «J’ai été malade pendant une dizaine d’années et la médecine conventionnelle a failli face à mon cas. Du coup, je me suis lancée dans sa découverte. J’ai essayé une multitude de traitements dont je conçois moi même mes recettes et par la grâce du Tout Puissant, j’ai retrouvé ma santé. J’ai aussi travaillé dans une pharmacie qui propose souvent des produits de la médecine prophétique aux malades qui viennent désespérer après plusieurs ordonnances sans succès. Je leur propose des traitements à base de ces produits et ils reviennent satisfaits. C’est là que j’ai réalisé que c’est vraiment un miracle», a confié Amina Abdoul Hamida.
Elle a aussi ajouté qu’avec les traitements alimentaires de la médecine prophétique, les effets secondaires sont trop limités. «Toutefois, cette science recommande la maitrise du dosage pour vaincre le mal et est compatible avec l’état du malade, c’est à dire un remède que le corps du malade pourrait supporter. En effet, pour 2 maladies identiques, il peut y avoir des protocoles de traitement différents selon l’état des malades, puisque dans certains cas l’altération de l’état du malade par la maladie fera en sorte que le patient ne pourrait pas supporter les doses normales donc il faut réduire», affirme-t-elle.
Basée sur des ingrédients naturels et avec des règles et méthodes de pratique précises, la médecine prophétique est de plus en plus sollicitée notamment par les personnes de croyance islamique pour se soigner parce qu’elle a été pratiquée, dit-on, par le prophète PSL.
Indatou Harouna(Stagiaire)